Le sport, tel que nous le concevons aujourd'hui, avec ses règles, ses techniques, ses pratiques et ses pratiquants, ses représentations et ses institutions, ses records et ses valeurs, trouve sa genèse dans l'Angleterre en pleine révolution industrielle du XVIIIe siècle. Les pratiques plus anciennes répondaient à des fonctions militaires, éducatives ou sacrées et ne sauraient être assimilées aux logiques sportives contemporaines qui oscillent entre traditions, poids du marché et enjeux politiques. Depuis les public schools jusqu'à Zinédine Zidane, Thierry Terret retrace l'histoire du sport et montre comment l'étude de ce qui constitue une véritable culture de masse offre l'un des meilleurs miroirs de notre société.
«Forte, performante et libre - et donc subversive -, la femme sportive constitue un danger pour l'ordre établi. Contrairement au champion dont chacun salue les exploits, elle sera donc longtemps accueillie avec circonspection.»
Tennis, football, hockey, vélo, voile... Il n'est pas une discipline sportive où les femmes n'aient eu à combattre pour faire leur place aux côtés des hommes. Et il fallut souvent des figures d'exception pour rompre la barrière des conventions. C'est à elles que ce livre rend hommage, à toutes ces championnes, femmes d'action et de caractère qui s'imposèrent, en dépit de la réprobation dont elles furent l'objet.
Militantes ou parias, touche-à-tout ou stars du spectacle, bourgeoises ou filles du peuple, elles osèrent s'aventurer au-delà des limites que la société leur avait fixées. De Kyniska, princesse grecque de Sparte et championne de course de char, à Keiko Fukuda, première judoka à atteindre le grade de ceinture noire dixième dan, elles représentent aujourd'hui encore des modèles à suivre.
Aujourd'hui pratiquée sans contrainte par des millions d'hommes et de femmes, de jeunes et de moins jeunes, de champions et d'anonymes, la course à pied a vécu une véritable révolution ces trente dernières années.
Au carrefour des années 1960 et 1970, la société montrait d'un doigt moqueur et désapprobateur les quelques coureurs qui osaient s'aventurer hors des stades pour s'ébrouer dans la nature, les considérant alors comme des excentriques. Les femmes n'étaient pas autorisées à s'aligner en compétition sur des distances supérieures à 800 mètres, la science médicale assurant que leur fragile corps se mettait gravement en danger en pratiquant l'endurance.
Les personnages dont ce livre retrace le destin « héroïque » étaient tous de « petits coureurs », n'ont jamais gagné la moindre médaille olympique. Pourtant, Bill Bowerman, Kathrine Switzer, Fred Lebow, Steve Prefontaine et Noël Tamini ont révolutionné la course à pied. Ils en ont fait un mouvement populaire et planétaire. Par leur exemple, par leur passion, par leur conviction, ils ont offert à tous ce nouveau champ des possibles. Ils ont créé les conditions pour que chacun, quelles que soient ses aptitudes, sa forme, sa santé même, ait la conviction qu'il peut le faire. Ce livre est leur histoire. Ce livre est l'histoire de tous ceux qui un jour ont osé ou oseront se mettre à courir, et aller jusqu'au bout de leurs rêves et de leurs convictions.
L'histoire du sport est faite de records, de stars, de médailles et de paillettes. C'est à sa face cachée que convie cette Histoire secrète du sport, celle des vestiaires, des coulisses, des ficelles qui actionnent les champions et leurs exploits. Les vaincus, les tricheurs et autres parias, sans qui le sport n'aurait pas toute sa saveur, sont ici enfin remis en lumière.
Le sport célèbre les vainqueurs, leur sourire et leurs larmes, leurs performances et leur fortune. On en oublie le plus souvent les vaincus, les tricheurs et les hommes de l'ombre qui fabriquent le sport business : agents, dirigeants, entraîneurs, entrepreneurs, financiers, journalistes, bookmakers, dealers. Derrière les Mohamed Ali, les Eddy Merckx, les Pelé et autres Federer, cet ouvrage parcourt deux siècles d'histoire au contact de ces personnages occultes dont on parle peu mais qui ont eu plus d'influence que quiconque sur l'évolution de la pratique et de l'industrie sportives.
Ainsi de Horst Dassler, ancien patron d'Adidas, inventeur du marketing sportif, faiseur de rois, d'argent et de champions. Son empire produisit tous les grands dirigeants du sport mondial, présidents du CIO (Juan Antonio Samaranch, Thomas Bach) ou de la FIFA (João Havelange, Sepp Blatter, tous deux déchus pour corruption). Ainsi également de ces médecins italiens qui, dès les années 1950, développèrent la science du dopage et gangrenèrent le cyclisme et bien d'autres disciplines. Ou encore d'Avery Brundage, président du CIO de 1952 à 1972, qui s'opposa ardemment au boycott des Jeux olympiques de Munich (1936) au nom de l'apolitisme du sport cher à Pierre de Coubertin, lui-même misogyne et raciste.
Ce sont ces figures cachées dans les bureaux, dans les lobbies, dans les arcanes, mais aussi les oubliés, les parias, les sans-grades, les perdants sans qui le sport ne pourrait jamais célébrer les vainqueurs, que cet ouvrage fait sortir de l'ombre.
Ce livre analyse les causes et les conséquences des réformes ayant transformé l'éducation physique et sportives (EPS) en France depuis 200 ans.
Ce livre analyse l'histoire politique de l'Éducation Physique et Sportive (EPS) afin de mettre en lumière l'impact des changements sociétaux sur la place du corps à l'école.
Les réformes disciplinaires sont systématiquement étudiées à travers les politiques éducatives et les mutations de la société française, afin de mieux comprendre les causes des adaptations constatées dans les programmes.
Ce livre propose une analyse critique des différents courants de pensée des principaux acteurs de chaque période historique.
Il traite en particulier la période contemporaine (Covid-19, JO Paris 2024) a?n de mettre en évidence l'impact des transformations sociétales par rapport à la discipline scolaire EPS.Cet ouvrage est donc un outil méthodologique.
Il identifie les évolutions institutionnelles et politiques successives et leurs conséquences.
Sous forme de compléments numériques, ce livre donne accès à une analyse de l'ensemble des textes of?ciels de l'EPS.
Cet ouvrage original intéressera tous les étudiants en STAPS, préparant des concours de l'enseignement, notamment l'épreuve d'admissibilité (CAPEPS et Agrégation), ainsi que les formateurs et les enseignants intéressés par l'histoire politique de l'EPS et de l'éducation.
Savez-vous qu'autrefois, les coureurs du Tour de France carburaient au vin rouge ? Que l'équipe de hockey de Détroit ne joue jamais sans qu'une pieuvre soit lancée sur la glace ? Que le rugby est né de l'échappée d'un footballeur qui était fatigué... d'utiliser ses pieds ? Connaissez-vous le but le plus rapide du foot ou les records de l'extrême ? Et pourquoi tous les joueurs sont-ils habillés en blanc à Wimbledon ? Football, cyclisme, rugby, tennis, natation, boxe, marche ou course, sports mécaniques... : ce livre nous fait pénétrer dans les coulisses de tous les sports. On y découvre d'incroyables anecdotes, des faits méconnus, et on croise des dieux du stade comme des sportifs ratés. C'est un passionnant voyage dans une histoire indissociable de celle des hommes où se mêlent goût du jeu, de l'effort et de la performance.
Chaque chapitre de cet ouvrage nous fait revivre une page de l'histoire des sports d'hiver, de l'Antiquité à nos jours, et des Jeux olympiques d'hiver.
En rappelant le contexte historique, en mettant l'accent sur les victoires ou les records légendaires, mais aussi en précisant les enjeux des compétitions, le bonheur ou le désarroi des athlètes, Éric Monnin décrit chaque olympiade dans toute sa richesse humaine et sportive.
Abondamment illustré de documents d'archives du Comité international olympique, riche d'informations sur les participants et les résultats de toutes les olympiades, De Chamonix à Beijing - Un siècle d'olympisme en hiver est un portrait vivant, par l'image et le texte, d'un siècle d'olympisme.
L'ouvrage d'Éric Monnin éclaire le cheminement historique qui a fait des Jeux olympiques d'hiver une rencontre exceptionnelle entre les athlètes du monde entier.
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Un livre calendrier parcourant plus d'un siècle de la petite et grande histoire du sport mondial. A chaque jour son événement !
L'ouvrage retrace un siècle de sport au gré des trois cent soixante-cinq jours de l'année. Du premier Tour de France en 1903 à la victoire en Coupe du Monde de football 1998, en passant par la première ascension de l'Himalaya en 1952, le succès de Noah en 1983 à Roland-Garros... il décline les grands moments de joie et de drame que les différentes disciplines ont pu nous faire vivre.
Préface de Thierry Roland
Ce livre raconte l'histoire de ces champions de l'après-guerre qui ont su hisser le sport français au plus haut et, à leur manière, participé du roman national. Une seule femme, Micheline Ostermeyer, pianiste de concert et championne olympique du disque et du poids en 1948, trois ans après que le droit de vote ait été accordé aux femmes. Louison Bobet, sorti de l'armée des ombres, remporte trois Tours de France, invente la thalassothérapie moderne, permet aux champions d'acquérir un nouveau statut. À lui seul, Alain Mimoun, garçon de café et champion olympique du marathon, symbolise tous les sportifs d'Afrique du Nord et de l'empire. Raymond Kopa et Michel Jazy sont d'origine polonaise et illustrent la dureté du temps: Kopa est à quatorze ans mineur de fond et Jazy va pieds nus jusqu'à ce que l'école de la République lui donne des chaussures en carton bouilli et aux semelles de bois. Le footballeur Roger Piantoni est vient de l'immigration italienne, les rugbymen Pierre Albaladejo et André Herrero, l'immigration espagnole. C'est Herrero qui, dans le vestiaire, récite le Chant des Partisans pour se mettre en condition. Lucien Mias, grand capitaine du quinze de France sera instituteur, médecin et gérontologue. De tous, Jacques Anquetil est le plus romanesque, annonçant les libertés et les bouleversements de mai 1968. Enfin Jean-Claude Killy est la synthèse parfaite des précédents : héros des Jeux de Grenoble, ce sommet du Gaullisme, il bâtira une carrière prodigieuse.
Nous sommes en 1904. La France n'a pas participé aux Jeux Olympiques organisés cette année-là à Saint-Louis (Etats-Unis). Toute la France ? Non ! Car un Français est déjà sur place et participera à deux épreuves olympiques, dont le marathon. Il remportera deux médailles d'argent. Clément Genty présente le parcours d'Albert Corey (1878-1926), athlète originaire de Meursault et ayant traversé l'Atlantique peu avant les jeux. Outre ses deux médailles, Corey remportera d'autres courses, dont l'édition 1908 du Marathon de Chicago. Alors que le Comité International Olympique orthographie mal le nom de Corey et se trompe sur sa date de naissance, un dossier de reconnaissance a été monté et présenté au CIO. Cet ouvrage en présente l'issue.
Selon l'auteure, la course d'orientation en France aurait pour origine l'exportation d'un sport nordique en direction de nombreux pays européens. Cette diffusion emprunte des formes originales visant à solliciter les milieux utilisant traditionnellement les activités d'orientation pour les convaincre d'adopter la forme sportive scandinave. La Fédération française d'athlétisme, les scoutismes, le secteur extra-scolaire et la Fédération française d'éducation physique deviennent ainsi les relais ponctuels de cette implantation, avant de toucher l'École interarmées des sports, l'Office national des forêts et les milieux enseignants. La création de la Fédération française de course d'orientation, en 1971, vient parachever ce processus. À partir d'entretiens et d'archives, l'ouvrage analyse les conditions sociales, culturelles, géographiques et politiques de l'implantation et de la diffusion de la course d'orientation en France ainsi que les jeux d'alliance et les mécanismes de résistance qu'elle a générés.
Les Jeux olympiques sont bien davantage que du sport, mais leur essence demeure sportive. Le sport y est magnifié, ses performances encensées, ses champions héroïsés. Comment en saisir alors la place sans céder à la description lyrique ? Ce quatrième opus des Balades olympiques questionne la part du sport dans l'enceinte olympique à partir de trois regards complémentaires. Le premier interroge la victoire de deux champions - un homme et une femme - dans des contextes nationaux et géopolitiques spécifiques. Le second analyse à quelles conditions et dans quelles circonstances historiques certains sports accèdent au statut olympique. Enfin, le dernier revient sur le cas particulier des pratiques situées aux limites du programme olympique, qu'il s'agisse des sports de démonstration ou du programme additionnel.
De la victoire de Jean Bouin aux exploits de Kevin Mayer, l'athlétisme français a tissé son histoire. Ainsi les athlètes français déboulent, coudes au corps, allégrement, grâce à cette explosive compilation d'Alain Lunzenfichter. L'auteur nous livre ici son équipe bleue blanche et rouge. Tous ceux qui au moins une fois ont connu l'état de grâce sont là dans les majestueuses foulées de Jules Ladoumègue et de Marie-Jo Pérec... Oui, ils sont tous présents, ces petits Français qui, un jour, sont montés sur la plus haute marche et ont inscrit indélébilement leurs noms sur les tablettes des records. Entrez sur la piste, en herbe, pelouse, ou tartan, vous les y retrouverez tels qu'en eux-mêmes. Ils sont tous là, vivants, vibrants comme aux plus beaux jours, pour notre plus grand bonheur.
Cet immense et joyeux relais à travers les générations est d'autant plus touchant qu'il est impulsé par tous les mousquetaires des plus beaux 4 x 100 m et 4 x 1500 m de l'histoire.
Vingt-sept ans après la première édition, il était nécessaire de rééditer cet ouvrage corrigé, augmenté et illustré.La nouvelle édition valide les trois épistémês décrites précédemment : celle des « mécaniques » (les gymnastiques construites), celle des « machines » (les gymnastiques énergétiques) et celle de l'information (la « cognomorphose » du corps) auxquelles pourrait s'ajouter « l'hédonisme » si tant est que celui-ci constitue une nouvelle vision du monde productif, de l'école et de l'EPS. Le discours sur l'EPS se transforme car il remet en question la notion de « pédagogie » pour faire prévaloir la didactique évacuant l'élève de ses préoccupations au profit du savoir et des compétences, mais aussi du fait qu'il propose un corps diminué où la machine prend de plus en plus de place et où la culture somatique occulte sa nature.
Après les Jeux Olympiques de Tokyo 2021, organisés dans un contexte éminemment singulier, au sortir d'une pandémie mondiale, beaucoup s'interrogent quant à l'avenir des Jeux. À l'heure où les défis s'accumulent pour l'évènement plus que centenaire, il est primordial de comprendre d'où il vient, quelle est son histoire, pour éclairer le chemin de son avenir. Cette chronique nous mènera donc à travers les premiers Jeux d'Athènes en 1896, ceux de l'Allemagne nazie en 1936 ou de l'URSS en 1980, jusqu'aux dernières éditions monumentales. L'histoire raconte, évidemment, les exploits sportifs, mais aussi les tensions géopolitiques, les luttes pour les droits des femmes, celles pour l'expression des minorités, les révolutions technologiques, l'émergence des médias de masse.
Le Marathon de la troisième olympiade moderne possède de nombreuses particularités qui lui permettent de susciter la curiosité : une course organisée en plein zénith, un gagnant qui prend une voiture automobile, un autre gagnant qui se drogue : plus de 50 % d'athlètes qui ne finissent pas l'épreuve... Climax des Jeux Olympiques de 1904, l'épreuve du Marathon n'a jamais fait l'objet d'un ouvrage dédié. À l'approche des Jeux de Paris 2024, méritent d'être mises en lumière les conséquences de cette organisation bien hasardeuse qui a permis d'avoir le pire temps olympique pour le gagnant : près de trois heures et trente minutes.
Ce cinquième opus des Balades olympiques reflète les analyses d'un historien du sport spécialiste des politiques publiques en éducation. L'ouvrage aborde d'abord la fabrique de l'héritage immatériel des Jeux olympiques. Il s'attache ensuite à la manière dont l'institution olympique a cherché à faire sienne l'éducation sportive de la jeunesse depuis le projet éducatif inachevé de Pierre de Coubertin. Il interroge aussi la relation que l'olympisme entretient avec différents projets éducatifs connexes tels que l'éducation au genre, à la culture, à la ville ou à la paix. Plusieurs dispositifs imaginés pour les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 y sont par ailleurs présentés. Enfin, la réflexion s'attache à la formation aux études et recherches olympiques. Au moment où se préparent les Jeux olympiques et paralympiques de Paris, ces pérégrinations dans le temps confirment combien l'articulation entre olympisme et éducation, qui a présidé à la restauration des Jeux olympiques par Coubertin, peut générer à la fois ambitions et frustrations.
Ce livre relate la naissance et le développement du football dans la période de 1935 à l'Indépendance du Mali en 1960. Sous le prisme du sport l'auteur associe habilement l'esprit de la lutte pour l'indépendance à la pratique sportive. De la boxe il glisse insensiblement vers l'art, vers la culture et le football.
Vingt ans durant, le Sportsman silencieux est un organe de presse d'avant-garde dans le domaine du sport au service d'une cause, prenant part à la défense et à la sauvegarde des intérêts d'une communauté, celle des sourds et des sourds sportifs en particulier. Centré sur le sport et sa diffusion, le Sportsman silencieux est de 1914 à 1934, l'un des porte-drapeaux pour l'émancipation d'un groupe minoritaire face à la tutelle de la communauté entendante. Il apparaît ainsi comme un outil de premier plan pour combattre les idées reçues dont les sourds sont encore porteurs dans la première partie du XXe siècle et les représentations sociales désastreuses qui les stigmatisent comme des personnes « anormales ».
Cette monographie retrace ainsi l'histoire de la France sportive des sourds-muets dans la première partie du XXe siècle et la naissance de l'Internationale sportive silencieuse en 1924, d'une minorité en mouvement, non pas de personnes déficientes ou ayant des incapacités comme il est souvent pensé ou dit, mais d'une minorité linguistique, trop longtemps infantilisée par une société entendante, sûre de sa normalité et peu ouverte à l'égard de l'altérité et de la différence.
Alpinisme, escalade, ski, monoski, snowboard, delta, parapente... À Chamonix dans les années 80, tous les moyens étaient bons pour inventer de nouvelles sensations. De nouveaux conquérants ont révolutionné la pratique et l'image de la montagne. Leurs aventures extrêmes ont passionné le public. Mais à quel prix !Toni Bernos a fait partie de cette tribu, ces touche-à-tout de la montagne qu'il désigne aujourd'hui comme « les prisonniers de l'inutile ». Dominique Radigue, Bruno Cormier, Martial Moïoli, Bruno Gouvy, Jean-Marc Boivin, Stephane Deweze, Karen Ruby, Benoît Chamoux, Ellika Sindeman, Romain Vogler, Patrick Vallençant, Éric Escoffier,et bien d'autres de ses camarades ont trouvé la mort à force de chercher à repousser les limites. Ils s'étaient lancés corps et âme dans une quête dont ils n'avaient appréhendé ni l'ampleur ni l'issue. Les conséquences furent-elles proportionnelles aux risques engagés ? « Je ne sais pas, écrit Toni Bernos, mais il ne reste plus grand monde pour témoigner ou me contredire. Chanceux, j'ai survécu à des accidents que, maintenant, je peux qualifier de "surréalistes". »Les Prisonniers de l'inutile est un récit d'aventures, une histoire de montagne, d'amitié et d'expériences uniques vécues dans la capitale mondiale de l'alpinisme. Il égrène quinze ans de souvenirs mêlant des joies et des désespoirs extrêmes qui ont conduit Toni Bernos à haïr ce massif du Mont-Blanc autant qu'il l'a adoré.L'intensité des aventures dont il est question n'a d'égale que la singularité de leurs héros. Elles se confondent avec les pages du magazine Vertical que quelques-uns d'entre eux avaient créé.Skieur, alpiniste et parapentiste, Toni Bernos a vécu sa passion de la neige et du rocher jusqu'à manquer se tuer lui aussi. Loin de Chamonix, il s'est construit une nouvelle vie avant d'accomplir son devoir de mémoire. C'est un livre plein d'énergie, de défis, de délires, d'humour et d'émotion qu'il dédie à ses compagnons disparus et à cette époque insensée.
Le premier patronage catholique de France est dû à l'abbé Jean-Joseph Allemand, créateur en 1814 à Marseille de l'Oeuvre de la jeunesse. Le premier parisien, l'Oeuvre des orphelins-apprentis (1845) devient en 1862 le patronage Notre-Dame-de-Nazareth, dont les responsables fondent en 1890 la commission des patronages. Parmi eux, Paul Michaux, qui, en décembre 1897, propose un concours annuel d'exercices physiques. De sa naissance modeste en 1898 à son apogée de 1937 et son grandiose anniversaire de 1998 au palais omnisports de Paris-Bercy, la fédération des sections sportives des patronages reste toujours vivante contre vents et marées après un siècle de soleils et de tempêtes.
La sélection de textes regroupés dans cet ouvrage interroge l'histoire des Jeux olympiques sous l'angle de la presse. À travers les exemples de Paris 1924, Los Angeles 1932, Berlin 1936 et Pékin 2008, Thierry Terret s'attache à relativiser le discours journalistique à l'aune de perspectives comparatives au niveau local, national et international. Au moment où se préparent les Jeux olympiques et paralympiques de 2024 à Paris, cette balade dans le temps rend compte du cheminement de la pensée de l'auteur sur cet événement planétaire, entre réflexion historique et action publique.
De l'antiquité à nos jours, les exploits de fous-courants ont traversé les siècles et la totalité de la planète. Certes le marathon est l'épreuve la plus célèbre mais pour certains, courir 42,195km n'est qu'une base de départ. Les distances montent au fil des pages de ce livre qui raconte l'histoire des débuts de ces avaleurs de grands espaces qui courent pour l'argent ou la gloire devant des milliers de spectateurs pariant sur les chances de leurs favoris. Vous pourrez y trouver l'aventure des 24 heures, des courses des six jours, la saga des traversées des États-Unis et d'autres continents mais également le récit de courses aussi différentes que le kilomètre vertical, les épreuves sur tapis roulant, villeà-ville, les trails, les tours de France, les corridas, des épreuves plus incroyables les unes que les autres.
Jugé il y a encore peu d'années comme un effort surhumain, le marathon est aujourd'hui un sport de masse, et la course à pied d'endurance la composante d'un style de vie pour des millions d'individus. En abordant cet engouement dans une perspective historique, jusqu'alors peu explorée, l'ouvrage décrit et analyse des phénomènes du même ordre durant la Belle Époque. Alors qu'après la Grande Guerre les courses de fond avaient quasiment disparu, elles renaissent de manière paradoxale dans les années 1970. Renaissance mais pas reproduction, tant les références ont changé. Celles des conditions de la pratique, bien sûr, sophistiquées à l'extrême. Mais aussi et surtout, les valeurs qui leur donnent sens : l'engagement dans l'oeuvre régénératrice et patriotique a fait place à l'individualisme et l'affirmation de soi.