"En 1983, Yann a partagé son rêve avec 50 millions de Noah, et c'est le plus important pour lui.
Lui, l'héritier d'Arthur Ashe, qui sait trop l'impact que peut avoir un tel moment sur un gamin.
Lui, le métis que ses potes appellent Bamboul', qui reçoit des lettres racistes et qui devient le symbole d'une nation autour duquel les Français vont se rassembler.
Lui, le leader d'un tennis français qui n'avait pas gagné depuis Marcel Bernard en 1946, et qui n'a toujours pas gagné de Grand Chelem chez les hommes depuis. C'était il y a quarante ans. Et c'était tout sauf un accident."
Le dimanche 5 juin 1983, Yannick Noah remporte la finale de Roland-Garros en battant Mats Wilander sur le court central. À l'occasion de ce quarantième anniversaire, il revient, avec Antoine Benneteau, sur les coulisses et les personnages de cet âge d'or du tennis.
Et s'ils avaient fait demi-tour ? Ou s'ils étaient arrivés au sommet ? L'auteur Thomas Vennin réécrit l'histoire de l'alpinisme dans une uchronie jubilatoire.
Le 3 juin 1950, parce qu'il voit un improbable papillon agoniser sur la neige, quelques dizaines de mètres sous le sommet de l'Annapurna, Louis Lachenal décide de faire demi-tour et laisse son compagnon, Maurice Herzog, partir seul vers le sommet, et disparaître.
Thomas Vennin, auteur de La Dent du Piment s'engouffre dans cet instant où l'histoire hésita et s'en empare pour réécrire avec jubilation la conquête des 8000. Sous sa plume, les alpinistes qui ont fait l'Histoire deviennent des marionnettes plus vraies que nature, auxquelles l'auteur fait jouer un rôle de sa composition.
Les vaincus, les oubliés et les malchanceux se voient offrir de nouvelles chances, les statues vacillent sur leur piédestal, les ego sont mis au congélo...
Une manière ludique de revoir ses classiques et de redécouvrir l'histoire des plus hauts sommets de la planète au moment où la foule s'y précipite
Extrait :
" (...) Un papillon à 8 000 mètres ? Comment est-ce possible ? Un battement d'ailes et il disparaît... Lachenal, décontenancé par ce qu'il vient de voir, décide finalement d'envoyer Herzog et l'Annapurna au diable : " Alors bonne chance. " lui répond-il. Les deux hommes se serrent la main et repartent, l'un vers le haut, l'autre vers le bas.
Quelques heures plus tard, Lachenal est de retour au camp 5 où il retrouve Lionel Terray et Gaston Rébuffat montés au soutien :
- Où est Momo ?
- Là-haut. Parti tout seul. (...) "
Jordane Liénard, presque néophyte, décide de s'attaquer aux 82 plus hauts sommets des Alpes avec son guide. Récit d'une aventure de trois ans.
Un jour sur un sommet de Suisse, Jordane Liénard demande à Fred Bréhé, son guide, de nommer le chapelet de sommets de plus de 4 000 mètres flottant au-dessus de la mer de nuages. Dans toutes les Alpes, il y en a officiellement 82. Jordane, alpiniste amateure, décide de tenter de les gravir dans leur intégralité. Elle se lance dans l'aventure avec une détermination d'acier et lui ajoute un peu de piment : interdit d'emprunter les remontées mécaniques. Quatre ans et deux confinements plus tard, Fred et Jordane se tiennent sur un sommet satellite du mont Blanc, le 82e. Entretemps, une cordée est née.
Pour son premier livre, Jordane Liénard raconte cette aventure partagée d'une plume sensible, en s'arrêtant sur tous les détails et les sensations qui donnent corps aux instants traversés, les moments de doute, de peur, d'exaltation. Son enthousiasme sincère est contagieux.
Récit authentique et déséquilibré d'une première ascension du mont Blanc par un blond à lunettes inexpérimenté qui, au cours de son voyage, réapprit à marcher.
Journaliste pour Radio Nova plutôt branché bouquins que bouquetins, Richard Gaitet n'avait avant cette épopée aucune expérience de la montagne : tout juste sept heures à mourir de chaud en descendant le Grand Canyon et un séjour au Tibet où il a connu... les vertus du naturisme sur lac gelé.
Pour ce livre, le reporter à lunettes plus tête en l'air que tête brûlée a survécu à l'aiguille du Midi par l'intervention d'une providentielle main au cul, hurlé de peur dans la vallée d'Aoste, gravi cinq fois de suite en courant les deux premiers étages de la tour Eiffel, découvert les joies de la via ferrata au crépuscule et celles de la tomme de Savoie au petit-déjeuner, relu Tolkien, Lionel Terray et les mangas de Jirô Taniguchi, et surtout... appris le maniement du piolet afin d'aller danser sur des arêtes sommitales de 40 centimètres de large, avec 2000 mètres de vide de chaque côté, par -8°C et le visage battu par des vent des 50 km/h...
Le jeune écrivain facétieux est instruit dans sa quête par le plus drôle et le plus romanesque des membres de la Compagnie des Guides de Chamonix : René Ghilini, 60 ans, guide professionnel, vainqueur de l'Annapurna, chasseur de cristaux précieux, surnommé " le condor français " dans certains villages du Pérou suite à son décollage en deltaplane depuis les 6768 mètres du Huascaran... et par ailleurs handicapé de la main gauche, en raison d'un terrible accident dont il réchappa miraculeusement.
De Lionel Terray à Mary Shelley, de Dragon Ball à René Daumal, de Christophe Profit à Kilian Jornet, il revisite l'imaginaire montagnard sous un angle burlesque et poétique, en convoquant ses héros présents et passés, réels ou fictifs.
Un grand du trail se livre avec sincérité sur sa passion, intacte depuis bientôt deux décennies. Un parcours exemplaire et une source d'inspiration.
"Mes courses, mes aventures, mes engagements..."
Un grand de l'ultra-trail partage sa passion. Elle prend sa source dès l'enfance dans une famille sportive, au pied des montagnes.
À chaque étape de sa vie et de ses courses, François D'Haene
s'interroge sur ce qui lui a permis de garder le goût de courir longtemps, très longtemps, et d'accéder aux plus beaux des podiums, de l'utmb à la Diagonale des Fous en passant par la Hardrock ou le mont Fuji. C'est un plaidoyer pour l'équilibre d'une vie où la course jamais ne détruit les bonheurs quotidiens, ceux de la famille, de la fidélité en amitié, du travail de la vigne, du plaisir des longues sorties improvisées en montagne et du ski-alpinisme en hiver. Une réflexion nourrie par près de deux décennies de pratique, où les amateurs trouveront une foule de conseils pour vivre longtemps leur passion de la course d'endurance.
Le récit inédit de la première ascension du Gasherbrum IV en 1958. Un inédit de l'immense alpiniste italien.
En août 1958, Walter Bonatti signe avec Carlo Mauri une ascension légendaire au Pakistan. Le Gasherbrum IV, 7 925 mètres ! Quelques mètres lui manquent pour se placer dans la fameuse liste de quatorze 8 000, mais les alpinistes savent que cette montagne-là n'a aucune voie facile. Sa difficulté sidérante la place au-dessus de la plupart des autres. Pour Bonatti, l'ascension est un exorcisme, quatre ans après l'expérience traumatisante vécue sur le K2, tout proche, où ses compagnons l'avaient abandonné une nuit en pleine tempête.
Si cette ascension magistrale, que personne ne parviendra à répéter pendant presque trente ans, était passée presque inaperçue, c'est en partie parce que Bonatti avait été empêché de publier son récit, comme les contrats d'édition le stipulaient souvent à l'époque.
Dix ans après la mort de ce géant de l'alpinisme, son récit inédit a été retrouvé dans les archives du musée de la Montagne,
à Turin. L'auteur de
À mes montagnes s'y exprime d'une plume intense,
où les sentiments et l'action s'épaulent mutuellement pour créer un récit captivant. Qui n'a pas pris une ride.
L'homme est discret, secret même, mais c'est un héros. Il a été le premier à atteindre les pôles Nord et Sud en solitaire et en autonomie totale, le premier à traverser, sans l'aide de quiconque, l'océan Arctique et le continent antarctique.
En parfait conquérant de l'inutile, il a, dans le sillage de ses compatriotes norvégiens Fridtjof Nansen ou Roald Amundsen, bousculé les obstacles glacés les plus infranchissables.
Il est l'explorateur polaire contemporain le plus authentique qui soit, selon Jean-Louis Étienne. Compagnon d'expédition de Mike Horn, son exact contraire, il a fait sienne la volonté
de préférer la vérité au spectaculaire, l'épure au superlatif.
Depuis peu, l'infatigable explorateur s'est fixé comme objectif de traverser les plus grands glaciers du monde afin de témoigner de leur inquiétante dégradation.
Ce livre entend rendre hommage à un esthète qui considère les étendues glacées comme des vigies d'exception et milite pour leur indispensable sauvegarde.
Une femme part seule faire le tour du monde à vélo pour se remettre d'un deuil. Un récit bouleversant.
Après être parvenue à s'extraire de la secte où elle a grandi, c'est l'homme qu'elle aime qui meurt brutalement. Comment survivre à ce nouveau drame ? À une connaissance qui lui propose de traverser le Canada en pédalant, elle s'entend répondre : " Le Canada ? Pourquoi pas le monde ? Et pourquoi pas seule ? " Huit mois d'entraînement lui suffisent, alors qu'elle n'avait aucune expérience sportive, pour se lancer dans l'aventure.
En 152 jours, elle parcourt près de 30 000 kilomètres, traversant quatre continents : de l'arc alpin à l'Amérique des petites villes et des grandes montagnes, des étendues désertiques de l'Australie aux forêts tropicales de l'Asie du Sud-Est et aux plaines turques. Elle a subi d'innombrables pannes, les agressions de poursuivants hostiles, la souffrance physique, la maladie. Mais lorsqu'elle franchit la ligne d'arrivée, Juliana Buhring a officiellement battu le record du tour du monde à vélo et prouvé qu'il n'y a pas de personnes extraordinaires. Juste des personnes ordinaires qui décident d'accomplir des choses extraordinaires.
Avec la collaboration de Serge Laget, journaliste-écrivain, prix Blondin, et Jean-Paul Vespini, journaliste de sport, lauréat du prix Pierre-Chany, Raymond Poulidor avait raconté en 2013 les Tours de France de 1962 à 2012, Tours qu'il avait suivis sans en manquer un seul ! Quatorze en tant que coureur - l'une des carrières les plus longues sur le Tour - et trente-six en tant que commentateur et membre de la caravane du Tour de France.
Dans ce nouvel ouvrage, en complément des 50 éditions déjà relatées, ses deux co-auteurs font le récit des Tours de France de 2013 à 2022. Pour ce faire, ils s'appuient sur le témoignage de ceux qui étaient aux côtés de « Poupou » dans la voiture publicitaire de LCL sur la grande Boucle de 2013 à 2019, sans oublier ses amis, son entourage, etc.
Le Tour de France est une histoire d'hommes et de femmes exceptionnels dans un cadre exceptionnel.
Le commentateur cycliste Jean-Paul Ollivier nous relate de façon saisissante les 110 éditions de l'épreuve depuis 1903 à travers 110 histoires, petites et grandes, tragiques ou magnifiques.
Il nous invite à revisiter ce théâtre des hommes où se mêlent légendes, drames et exploits, éclairant ainsi l'engouement et la fascination que le Tour exerce sans faillir à travers le temps...
Né à Concarneau (Finistère), Jean-Paul Ollivier a commencé sa carrière de reporter à l'ORTF en 1964. En 1975, il rejoint le service des sports d'Antenne 2, puis France 2 jusqu'en 2017. L'histoire du cyclisme est sa passion et il en est toujours le spécialiste incontournable.
Ce Dictionnaire amoureux contient à la fois de l'amour, des souvenirs, des admirations et des regrets. Il est la mémoire de ceux qui s'intéressent au football, et l'attendent tous les 4 ans, comme de ceux qui ne s'y intéressent pas, mais se souviennent être descendus dans la rue. Parce que la Coupe du monde est ce qu'il restera de ce jeu quand nous aurons oublié tout le reste.Arpenter amoureusement la Coupe du monde, c'est plonger au coeur de la mythologie du football et de notre mémoire collective. On dit Coupe du monde, il n'est jamais nécessaire de préciser " de football ", et cette évidence en majesté, qui tient à l'antériorité comme à l'audience planétaire, oblige les autres sports à se décliner.
La Coupe du monde aura bientôt 100 ans et elle s'étend sur deux siècles qu'elle a participé à raconter. Elle ne s'est jamais écartée des tremblements ni de la marche du monde, visitant l'Italie de Mussolini en 1934, l'Argentin des généraux en 1978 ou la Russie de Poutine en 2018, refondant l'idée de la nation allemande avec le Miracle de Berne en 1954, affichant la force d'une France métissée en 1998.
Elle a essaimé des épopées collectives qui ont parfois reposé sur la victoire (le Brésil de 1970) mais parfois sur un esthétisme de la défaite (les Pays-Bas de 1974, la France et le Brésil de 1982) : Séville reste un nom de code et une douleur française. La Coupe du monde, aussi, surtout, a fixé les admirations sur quelques Dieux du stade et quelques héros de tragédie. Elle a fait de Pelé un roi, de Cruyff un prince, de Maradona un diable avec la main de Dieu, de Zidane une icône retirée sur un coup de tête. La Coupe du monde a fait le sport, le football et ses personnages. Elle est la première à être entrée dans le salon, en noir et blanc puis en couleurs.
Une jeune autrice part sur les traces de son père dans les montagnes d'Iran.
" Dans les pas de Zohre, je marche sur les traces de mon père. Je ne me fraie pas seulement un chemin dans la montagne, je descends et je remonte le long d'un fil ténu. Je dévale derrière Zohre et je le cherche lui. Mon père.
Il est venu par ici, dans les montagnes du nord de l'Iran. Il descendait du Trône de Salomon, la neige couvrait tous ces versants. C'était en 1956, il avait 27 ans, il brassait la neige.
Plus tard, je suis née. Il s'appelait Émile, on l'appelait Milou,
je m'appelle Émilie. Il m'a appelée Émilie.
Cela fait trente ans qu'il n'est plus de ce monde et je marche sur ses traces sous les pas de Zohre. J'ai fouillé ses papiers, ses pitons, j'ai interrogé ses témoins, sa jeunesse, je questionne mes souvenirs, mon enfance, je le cherche sur la montagne et dans ma mémoire. "
Marion Poitevin aime la montagne. Elle l'a rendue féministe en faisant entendre sa voix, engagée, dans un monde longtemps resté un bastion du machisme.
Que faire quand on est une femme dotée de capacités physiques exceptionnelles et d'une volonté bien charpentée ? Grimper, toujours plus haut, toujours plus fort ! Que faire quand cette passion vous conduit dans un monde presque exclusivement masculin, celui des guides, des gendarmes, du secours en montagne, du groupe d'élite d'alpinisme de l'armée, et qu'on se heurte inlassablement au même plafond de verre ? Recommencer, encore et toujours, et donner une voix à sa colère.
Marion Poitevin est aujourd'hui secouriste en montagne et présidente de l'association " Lead the Climb ", qui ouvre les portes de la haute montagne aux femmes. Elle prend la plume pour la première fois dans cette autobiographie saisissante.
Sept ans seulement après s'être mis à courir, Mathieu Blanchard est devenu l'une des stars mondiales des courses d'endurance en montagne. Son rêve : remporter l'Ultra-Trail du Mont-Blanc (UTMB), une boucle de 172 kilomètres et 10 000 mètres de dénivelé positif autour du géant des Alpes.
Tout au long de sa préparation pour l'édition 2022, l'ultra-traileur de 35 ans, passionné de nature et d'aventures, raconte ce qui l'a convaincu de quitter sa carrière toute tracée d'ingénieur pour mettre la course à pied au centre de son existence. Au point d'accomplir cette épreuve mythique en un temps record, et de rivaliser avec Kilian Jornet.
Avec une sensibilité aiguisée, Mathieu Blanchard se livre sur sa reconversion délicate et ses blessures intimes, sa capacité à en faire des forces pour atteindre ses objectifs, vivre mieux et plus fort, à sa manière. Son témoignage est un récit de sport autant qu'une quête d'émotions et de sens, qui résonne en chacun d'entre nous.
DÉCOUVREZ L'EXTRAORDINAIRE AVENTURE DES COUREURS SUR ROUTE DU PREMIER TOUR DE FRANCE, EN 1903 !
60 pionniers, pour la plupart des ouvriers, menuisiers, forgerons, ou bouchers, s'élancèrent dans l'inconnu.
Objectif : disputer six étapes de 400 km en moyenne, sur des vélos de 16 kg, sans frein, équipés de jantes en bois. Un livre très documenté et richement illustré qui raconte ce premier Tour héroïque.
Journaliste et écrivain, Jean-Paul Vespini vit en Provence. Historien du Tour, il est l'auteur d'une vingtaine de livres, dont Les prodigieuses histoires du Tour de France paru chez Mareuil Éditions.
Un alpiniste repenti part sur les traces de son passé, à la recherche d'un lien rompu.
À la fin des années 1970, Simon McCartney, un jeune grimpeur britannique brillant et fanfaron, écume les voies les plus dures des Alpes. Une rencontre dans un bar de Chamonix avec un virtuose californien, Jack Roberts, va changer sa vie - et manquer d'y mettre fin. Un lien se noue entre les deux hommes qui s'envolent pour l'Alaska. Pendant l'été 1978, ils réussissent la première ascension de la face nord du mont Huntington, une voie si dure qu'elle n'a jamais été répétée à ce jour.
Deux ans plus tard, ils tracent une voie de légende dans la face sud-ouest du Denali (anciennement mont McKinley), le plus haut sommet d'Amérique du nord. Mais Simon passe tout près de la mort, et le lien qui le lie aux montagnes - et à Jack - se dénoue. Une vie plus tard, le hasard remet Simon face à ce passé refoulé. Dans
Les Fantômes du Denali (
The Bond), il revisite ses deux ascensions légendaires. À la recherche d'un lien perdu avec Jack. Et avec son propre passé.
Le récit est conduit avec une maîtrise et un sens du suspens parfaits. Lorsque Simon, victime d'un oedème pulmonaire à 6 000 mètres d'altitude, commence à perdre conscience, sa " voix " s'éteint, et ses compagnons prennent le relais dans un magnifique récit choral.
Le récit d'un insatiable aventurier de 28 ans, prêt à tout risquer pour naviguer au large. le nouveau Mike Horn français.
Et pourquoi pas ?
Pourquoi pas ne pas traverser l'Atlantique, dans les deux sens, aller et retour, seul sur un canot de huit mètres ?
Quand la tempête le renverse, le malmène, commence à le noyer, Guirec Soudée, sait juste qu'à 28 ans on n'a pas l'âge pour mourir, que comme d'habitude il s'en sortira. Il rit même. Il imagine sa famille et ses amis pleurant son décès, sans corps pour faire le deuil, devant la petite église de Plougrescant, et lui se pointant au large entre ses cailloux des côtes du Nord, criant, riant, stop, je suis vivant...
Guirec ose tout. Il n'avait quasiment jamais ramé avant de s'élancer.
Et si c'était là la vraie aventure : se jeter dans l'inconnu sans savoir ? Dans une société qui proscrit la prise de risque, qui prétend qu'il n'y a plus de terres inconnues, il réhabilite l'audace, il redessine des routes.
Guirec Soudée ose tout.
Il s'était déjà jeté dans un tour du monde, de cinq ans, sans jamais avoir navigué en haute-mer, récupérant une poule à bord car c'est quand même plus rigolo, se laissant enfermer quelques mois par la banquise car tout est bon à essayer.
Il se jettera bientôt sur le Vendée Globe, le mythique, tour du monde en solitaire, sur un énorme bateau de 18 mètres de long, lui qui n'a jamais encore jamais dompté un bateau de course, qui n'est même jamais monté dessus.
Il s'est donc jeté dans cette double transatlantique à la rame, dans l'incertitude et le risque.
Guirec Soudée, le petit illien aux pieds nus, vit sur une île de trois hectares, inaccessible la moitié du temps.
Vivre sur une île ouvre-t-il des horizons ?
Quand on est encore dans la vingtaine, on ne sait pas forcément pourquoi on fait les choses.
Tout au long de sa double traversée, confronté à la solitude, Guirec va s'interroger sur lui-même et sur le monde, dénicher des réponses qui valent pour lui et pour tout le monde. Il est question de rapprochement profond avec la nature, de renoncement à tuer la dorade venue l'accompagner, alors que la faim de frais le tiraille. Il est question de s'éloigner d'une civilisation qui ne prend pas le temps de vivre l'essentiel, esclave de l'horloge. Il est question de temps de lecture, et de rencontre avec des grands hommes, avec des guides qu'il serait bon de réhabiliter. Il est question surtout d'audace, de ne pas être spectateur de sa propre vie, d'invitation à tout un chacun.
Guirec Soudée a bien disparu des radars et des satellites plusieurs jours. Même Thomas Pesquet l'a cherché de là-haut, dans l'espace. Mais bien sûr il est rentré, pour bientôt repartir, délesté de quatorze kilos mais tant enrichi. 74 jours à l'aller, 107 jours au retour.
L'exploit de trois Ukrainiens en Himalaya
Novembre 2021 : trois Ukrainiens se dressent au sommet de l'Annapurna III. Mikhaïl Fomine, Nikita Balabanov et Slava Polezhayko viennent de réussir une ascension historique, quinze journées d'escalade éprouvantes et risquées pour venir à bout d'un des " derniers grands problèmes " de l'Himalaya : une arête magnifique et interminable qui résistait depuis quarante ans à toutes les tentatives. À peine rentrés au pays, ils sont confrontés à l'impensable : la tentative de l'invasion de leur pays par l'armée russe. L'expédition a reçu le Prix spécial du jury aux Piolets d'Or 2022.
Conrad Anker, mentor des alpinistes contemporains (il est " capitaine " du team North Face) signe une préface qui donne la mesure de cet exploit.
Pour un tueur à gages, la réussite est toujours fatale. L'erreur aussi. Un polar irrésistible au coeur des Alpes signée Peter D. Mason.
Son père était juge, il devient tueur à gages au nom de la Justice, là où le paternel a failli. Il aime la montagne, c'est en montagne qu'il choisit de faire son " travail ". Il y rencontre l'amour, et là, ça se corse.
Parti pour une expédition polar, Peter D. Mason a été rattrapé par l'humour et l'absurde. C'est caustique, drôle, très prenant. C'est un premier roman arrivé, comme on dit, " par la poste ". Un page turner.
L'auteur a fait ses armes à la fameuse Librairie des Alpes,
à Paris. Son style est diablement efficace : il a le talent pour vous faire croire à l'improbable, le foutraque, l'impossible.
« La course à pied, au sens large du terme, contient tout ce que l'Histoire contient d'histoires : de l'ère paléolithique à nos jours, elle incarne le drame humain, ses passions, ses conquêtes, ses victoires et ses défaites.
D'un point de vue sportif, la course est un enfant sauvage, un mauvais élève, parce qu'elle ne répond à aucune règle, ne retient aucune leçon : la course se pratique quand on veut, où l'on veut, avec ou sans matériel, seul ou à plusieurs. Elle ne s'alourdit d'aucune contrainte ; elle incarne la liberté de l'homme à chercher, dans sa douleur, dans sa vitesse, dans ses capacités physiques, morales et psychologiques, la force d'avancer, même s'il s'agit de revenir au point de départ. Car en course, lorsqu'on part sans se poser de question, il arrive souvent que l'on trouve une réponse sur sa lancée. »
Cécile Coulon est l'autrice remarquée du recueil de poèmes Les Ronces (Le Castor astral, prix Guillaume Apollinaire 2018) et des romans Trois saisons d'orage (Viviane Hamy, prix des Libraires 2017), Une bête au paradis (L'Iconoclaste, prix littéraire du Monde 2019) et Seule en sa demeure (2021).
Passionnée de course à pied - elle avale une quarantaine de kilomètres par semaine -, Cécile Coulon est romancière et poétesse. Elle est notamment l'autrice de Trois saisons d'orage (Viviane Hamy, prix des libraires 2017), du recueil de poèmes Les Ronces (Le Castor astral, prix Guillaume Apollinaire 2018) et du roman Une bête au paradis (L'Iconoclaste, prix littéraire du Monde 2019). Son nouveau roman, Seule en sa demeure, paraîtra à L'Iconoclaste ele 19 août 2021.
Depuis le premier match de foot organisé devant quelques centaines de spectateurs dans le sud de Londres en 1870 jusqu'à la finale de la Coupe du monde à Saint-Denis en 1998, ce livre revisite l'histoire du monde en onze matchs On y rencontrera un ambassadeur uruguayen et un ancien ouvrier du Forez, des commerçants enrichis de Calcutta et un capitaine de la police politique soviétique, mais aussi un poète italien iconoclaste et des prêtres catholiques vivant en Écosse.
Toutes ces trajectoires footballistiques nous plongent au coeur de l'histoire mondiale d'un long XX siècle, des décolonisations à la guerre froide, des phénomènes d'industrialisation à l'émergence du salariat, de la mondialisation à la sauce britannique aux affrontements généralisés des guerres mondiales. C'est sans doute ce qui explique la popularité du football : raconter son histoire nous ramène toujours à tout ce qui nous a faits tels que nous sommes.
« Je souffre d'une maladie génétique qui entraîne une dégénérescence de la rétine et de la macula. Avoir été privée de ma vue m'a contrainte à développer tous mes autres sens. Je suis devenue l'une des meilleures karatékas de ma génération. Victime d'un grave accident lors d'un combat, j'ai de nouveau refusé la fatalité en luttant pour remarcher et retrouver le sport de haut niveau. Sur le plan personnel, je me bats chaque jour pour ne jamais être réduite à mon infi rmité. Je n'ai cessé de repousser les limites du possible. Ne jamais abandonner n'est pas un simple slogan, c'est ce qui m'a permis de vivre tout ce qui aurait dû m'être interdit. »
Jessica Hugues
Dans un récit hors norme, la championne de karaté Jessica Hugues revient sur son handicap et son accident en racontant comment elle a réussi à dépasser ses limites. Un livre inspirant qui force l'admiration.
Postface du vice champion du monde de karaté Romain Lacoste, compagnon de Jessica Hugues
" Quand il a dû se retirer de son deuxième Vendée Globe, au large de la Nouvelle-Zélande, mon père, le navigateur Sébastien Destremau, a décidé de venir nous voir en Australie, mon frère jumeau et moi, pour fêter nos 18 ans. Trois ans qu'on ne l'avait pas vu. Quelques jours plus tôt, au téléphone, je l'ai mis au défi :
-; Papa, est-ce que je peux ramener le bateau avec toi à Toulon ?
-; Tu es tombée sur la tête ?
-; Pas du tout. J'ai très envie de le faire.
Résultat : 68 jours au milieu des océans, seule avec mon père ! "
Dans ce récit à deux voix, Jade, qui déteste la voile, raconte qu'elle a beaucoup pleuré. Elle a eu peur aussi, très peur, sur ce bateau ultra-rapide et dénué de tout confort. Elle nous parle surtout de ces jours suspendus, où, avec son père, ils ont enfin appris à se connaître. Aujourd'hui, ils aimeraient que parents et enfants sachent qu'il suffit parfois d'un moment privilégié, hors des habitudes - et pas nécessairement deux mois en mer... -, pour créer des liens plus forts que jamais.Une vague de tendresse, de drôlerie et de complicité retrouvée
La nouvelle édition revue et augmentée d'un livre pionnier, devenu référence et lauréat du Prix féminin Sport & Littérature en 2017. À la fois actrice et observatrice, car sociologue, Béatrice Barbusse livre un document personnel, engagé et documenté, pour analyser l'ancrage du sexisme dans le sport et montrer aussi les changements en cours.
La nouvelle édition entièrement revue et augmentée d'un livre pionnier, devenu une référence et lauréat du Prix Sport & Littérature en 2017.
" Retourne faire la vaisselle et du tricot " ; " Qu'elles s'occupent de leurs casseroles... " ; " On dirait un tir de femme enceinte "... Autant de " petites phrases ", trop souvent répétées dans le monde du sport, où le machisme et le sexisme semblent régner sinon en maîtres, du moins dans une forme de connivence naturelle.
Du sexisme ordinaire, touchant d'ailleurs femmes comme hommes, aux violences sexuelles, dont les dénonciations se font désormais plus nombreuses, de la question d'une " nature masculine " du sport à celle de la féminité des sportives et des actrices du sport, à laquelle celles-ci entretiennent elles-mêmes un rapport non dénué d'ambiguïtés, l'ancienne handballeuse et sociologue Béatrice Barbusse décrypte et analyse pas à pas la réalité de l'ancrage du sexisme dans ce milieu. S'appuyant sur des cas concrets et sur son propre vécu, elle entend libérer une parole et souligne aussi les changements en cours tout comme le chemin encore à parcourir pour une plus grande égalité.