Un récit à deux voix, celles de l'autrice et de sa mère, sur la transmission et la mémoire traumatique.
Peut-on aimer quand on a survécu à l'horreur ? Comment trouver sa place quand on vient après ? Ce texte autobiographique est une rencontre inespérée entre une mère rescapée des camps de concentration et sa fille qui lutte pour grandir. C'est aussi un récit universel qui sonde la manière d'être au monde après un trauma et son empreinte sur la relation mère-fille.
"Tout au long de ce livre défilent des sportifs exilés, des grands noms de l'art conceptuel, des infirmiers internationalistes, des musiciens célèbres ou underground, des poètes dissidents, des migrants qui traversent l'Amérique centrale, des fugitifs recherchés par le FBI, des sans domicile fixe et des suicidés, des revendeurs au marché noir, des balseros schizophrènes et les ivrognes, les flics et les travestis des nuits trépidantes de La Havane.
Ces personnages dessinent un tableau que je livre tel quel. Je n'ai pas cherché à les y intégrer ou à ne pas les y intégrer, ni à démontrer à travers eux une thèse, ni à trouver dans leurs histoires un nouveau fil conducteur ou une marque de fabrique cubaine. C'est la mise en scène d'un pays."
Charif Majdalani est passionné par les mélanges culturels et les identités plurielles, dans toute leur richesse, drôlerie et complexité. Il nous fait part de ses réflexions sur ces sujets alors qu'il revient d'un voyage lointain et qu'il survole de nombreux lieux qui le font rêver, avant d'atterrir à Beyrouth, sa ville, son lieu de vie, si emblématique de ces carrefours de populations.
Il part alors à la rencontre d'une vingtaine de personnes qui lui confient leur parcours et leur histoire familiale. Charif Majdalani les retranscrit dans un style littéraire à la façon de Svetlana Alexievitch dans "La fin de l'homme rouge". Racontés à la première personne du singulier, ces récits incarnent des vies faites d'exil, d'émigration, de guerres, d'identités religieuses multiples ou d'amours contrariés. Comme Rawwad, chrétien et premier de sa classe en cathéchisme qui apprend de la bouche du directeur de son école qu'il est musulman par son père et juif par sa grand-mère. Ou Jenny, philippine, femme de ménage devenue esthéticienne, qui se désole de comprendre trop tard que rien n'a remplacé sa présence auprès de ses filles restées au pays. Ou encore Marylin, qui doit attendre de tomber sur son ancien amoureux par hasard dans les rues de Singapour, loin de sa famille libanaise désapprobatrice de cette union, pour oser se mettre en couple avec lui et avoir un enfant.
A travers ces monologues, Charif Majdalani dresse un portrait en kaleidoscope de Beyrouth, du Liban et de sa région, à l'image des croisements infinis qui se rencontrent partout dans le monde. Et offre un livre à la fois érudit et vibrant.
Vite, des cabanes. Pas pour s'isoler, vivre de peu, ou tourner le dos à notre monde abîmé?; mais pour braver ce monde, l'habiter autrement : l'élargir.
Marielle Macé les explore, les traverse, en invente à son tour. Cabanes élevées sur les ZAD, les places, les rives, cabanes de pratiques, de pensées, de poèmes. Cabanes bâties dans l'écoute renouvelée de la nature - des oiseaux qui tombent ou des eaux qui débordent -, dans l'élargissement résolu du « parlement des vivants », dans l'imagination d'autres façons de dire nous.
C’était au début du printemps, par un jour de pluie. Ce jour-là, elle m’a recueilli. Depuis, je suis son chat à Elle. Un chat au franc-parler amoureux de sa maîtresse, une chatte rêveuse abandonnée, un chaton perdu dans sa nouvelle famille d’accueil et un chat de gouttière railleur... Ils vivent à Tokyo, dans le même quartier, se croisent et fraternisent au gré des saisons. Et non contents de bouleverser le quotidien de leurs humaines respectives, ils finissent par entremêler leurs vies. Dans ce magnifique récit choral, femmes et félins se lient d’amitié et s’entraident pour apprendre, ensemble, la beauté de la vie. Un tableau urbain poétique sur la fragilité de la vie, son charme, la solitude et le jeu des apparences, porté par un style délicat et épuré.
« Un portrait à la fois critique et innocent de la société japonaise. À mettre entre toutes les pattes ! » Japan magazine
Célébré à l’international pour son film d’animation Your Name et qualifié de « nouveau Miyazaki », Makoto Shinkai est l’un des réalisateurs japonais contemporains les plus en vue. Best-seller au Japon et en cours de traduction en plusieurs langues, Elle et son chat est la déclinaison littéraire d’un de ses premiers courts-métrages, lauréat de plusieurs prix d’animation prestigieux. Naruki Nagakawa est scénariste pour l’animation et le jeu vidéo. C’est un amoureux des chats.
Naïri Nahapétian a vu sa vie basculer à l'âge de 9 ans, au moment de la révolution islamique en Iran. Elle quitte Téhéran pour Paris avec sa mère, pensant revenir quelques semaines plus tard. Mais l'exil dure. Et son père ne les rejoint pas. Des années plus tard, après une profonde dépression, Naïri se lance dans une enquête familiale pour comprendre ce qui a empêché son père de s'installer à Paris avec elles.
Des avenues chics du XVe arrondissement aux rues embouteillées de Téhéran, Naïri remonte le fil de ses souvenirs d'enfance en Iran, de son intégration dans la France des années 80 et de ses expériences de jeune femme. Tout en cherchant à résoudre l'énigme de l'interdiction faite à son père de quitter l'Iran, elle mène une réflexion sur le port du voile et sur la place des femmes dans la société iranienne comme française. Elle livre aussi une analyse de la vie politique contemporaine en Iran, dont elle est une experte reconnue en tant que journaliste.
A travers son parcours de vie, on découvre l'Iran et ce qu'a signifié la révolution islamique en particulier pour la minorité arménienne dont Naïri est issue. On saisit aussi combien une histoire familiale peut être marquée du sceau de l'histoire politique d'un pays.
"Moi de mon côté, j'ai déjà dans l'idée de passer un an dans un commissariat. À l'heure où la police fait l'objet d'incessants débats, je veux comprendre ce que c'est, qu'être flic. Entrer dans leur tête. Raconter ce qui se passe, surtout quand il ne se passe rien, ou pas grand-chose. Raconter le quotidien : les contrôles, la paperasse, les découvertes de cadavre, les autopsies, les points de deal, les auditions, les accidents... Raconter les découragements. Que font les policiers, concrètement, et avec quels gestes ? Quels ordres reçoivent-ils et pourquoi ? Et quelles sont leurs limites ?" Mikael Corre
« Avec ces hommes qui n'étaient pas de ma race, j'ai vécu au grand large plus de cinq lentes semaines. Je les ai vus à toutes heures du jour et de la nuit. Je les ai écoutés longuement, aussi bien lorsqu'ils chantaient que lorsqu'ils se plaignaient. Dans cette intimité de chaque minute, qui est le propre de la vie d'un navire morutier, j'ai senti leur fatigue, leur rancoeur et leurs espoirs. »
Émile Condroyer, romancier et journaliste, rend un hommage puissant à tous les travailleurs de la mer confrontés à un élément qui ne connaît pas de repos.
Dans Les Hommes dans la tempête, de Ouessant à l'île de Sein, de phare en phare, les coups de vent rythment la vie des navigateurs à l'ancre, des gardiens de phares, des sauveteurs et des familles restées au port. Peur, folie, mort tissent des destins tragiques, où le courage et l'héroïsme émergent en permanence.
Dans les houles d'Islande est le récit d'une immersion de cinq semaines sur un navire morutier. Jour et nuit, dans l'intimité la plus étroite, Émile Condroyer est parti sur les traces des Pêcheurs d'Islande de Pierre Loti pour sentir le courage et l'humilité de ces héros maritimes.
Une femme marche sur le bord de la route. Le jour n'est pas encore levé, l'air est glacial. Un homme surgit derrière elle. Il porte un bonnet noir...
Durant trente ans, dans la Sambre, une petite région industrielle du Nord de la France, des dizaines et des dizaines de femmes sont agressées sexuellement ou violées au petit matin. Elles portent plainte, parfois à quelques jours d'intervalles. Elles ne sont pas toujours crues.
Un jour de février 2018, ces femmes apprennent l'arrestation d'un homme surnommé « le violeur de la Sambre ». Comment a-t-il pu commettre autant de crimes aussi longtemps sur un si petit territoire sans jamais être inquiété ?
C'est par cette question qu'Alice Géraud débute son enquête. La journaliste s'est plongée dans ces dizaines de plaintes abandonnées dans les commissariats de la Sambre.
Elle est allée à la rencontre de ces femmes, ces oubliées dont la vie s'est brisée un matin sur le bord d'une route. À elles toutes, elles racontent une histoire plus grande que la leur, celle d'une société et de ses institutions dysfonctionnelles face aux violences sexuelles. Bien au-delà du fait divers, ce livre est le récit de la lente bascule d'un système depuis la fin des années 80 jusqu'à l'ère #metoo. Il change définitivement le regard.
Lauréate des Prix :
Polar et Justice 2023
Du Livre du Journalisme 2023
Finaliste Prix Marianne/Un aller-retour dans le noir 2023
Finaliste Prix littéraire du Barreau de Lille
Sélection pour le Grand prix des lectrices de Elle (mois de février)
« Un violent coup de projecteur sur une société, pas si lointaine, qui nous fait honte.» Télérama
« Un fait divers raconté avec brio. » L'OBS
« Un récit à la fois sobre et haletant. » Libération
« Limpide et glaçante, cette radioscopie d'un fait divers décortique chaque couche d'une effarante faillite collective. » Télérama
« Une force incroyable. » France Inter
« Un livre magistral. » M le Magazine du Monde
« Une plongée saisissante au coeur des institutions judiciaire et policière. » Le Monde des livres
« Une enquête impressionnante sur un dysfonctionnement général. » 28 minutes, ARTE
« Un livre majeur et coup de poing. » Sud Radio
« Une affaire hors norme. Un travail d'enquête titanesque. Une écriture à la fois précise et délicate. » Cheek
Tout commence par une missive inattendue que Patrice Franceschi reçoit depuis les brumes lointaines de Saint-Pierre et Miquelon, façon « Crabe-Tambour » : Sébastien Lemoine, jeune officier de marine dont il n'a plus de nouvelles depuis huit ans, lui annonce qu'il vient de prendre le commandement du patrouilleur Fulmar et s'apprête à partir en mission vers le cercle arctique. Il l'invite à le rejoindre. Huit ans plus tôt, il était second lieutenant à bord du trois-mâts La Boudeuse, dont le capitaine était alors Franceschi. Les rôles s'inversent et une étonnante expérience commence...
Patrouille au Grand Nord est le récit de ces retrouvailles et du périple rare qui va s'ensuivre. Au cours de leur navigation à travers les immensités polaires, les deux hommes et leurs onze camarades d'équipage se trouvent entraînés dans l'une de ces odyssées à la Jack London qui faisaient jadis la grandeur de l'aventure : danger des tempêtes au large de Terre Neuve, péril des icebergs errant partout, splendeur des glaciers cadenassant les fjords du Groenland, étourdissante beauté des aurores boréales, enchantement des baleines et rorquals hantant ces parages.
Menant des exercices de sauvetage avec la marine danoise, ils découvrent en même temps la vie des Inuits, partagés entre tradition et modernité, et prennent conscience que la beauté hors normes de leur monde est menacée par les enjeux géopolitiques dus au réchauffement climatique.
Au coeur de cet univers, les marins du Fulmar accomplissent leur mission et tirent de la contradiction entre leur existence dans le milieu clos de leur navire et les étendues démesurément libres où ils évoluent une forme « d'harmonie des contraires ». Des figures humaines attachantes se dévoilent ainsi au milieu des espaces glacés et font de cette Patrouille au Grand Nord un récit littéraire où action et poésie s'entremêlent à chaque page.
Je suis grand reporter. Trente ans que je couvre les guerres du monde. Au début, je ne savais pas ce qui m'attendait. Massacres, charniers, tortures et viols... J'ai plongé dans la nuit. Très vite, j'ai remarqué ces hommes que la guerre a rendus fous: héros terrorisé par ses cauchemars, ancien commando soudain muet ou vétéran qui se tire une balle dans la bouche. Ce mal, étrange, est aussi répandu que tabou. Rwanda, Bosnie, Irak, Algérie, Vietnam, Liban... De partout, des hommes reviennent brisés. Depuis ce jour où ils ont rencontré la mort, dans la gueule d'un fusil, le regard d'un ennemi ou les yeux d'un ami. À Bagdad, mon hôtel a reçu un obus. J'ai vu un confrère couché sur la moquette. À la place du ventre, il y avait une tache blanche et nacrée. Alors j'ai commencé une enquête qui m'a mené dans plusieurs pays. J'ai interrogé les combattants et les psychiatres, fouillé les livres, la peinture et les films, l'ethnologie et la mythologie. Une chose est sûre : si on n'affronte pas la douleur de la guerre, elle nous tue. Il faut plonger en nous-mêmes et se reconstruire pour trouver la guérison. Oui, on peut en mourir, survivre et revivre. Et ce mal ne nous parle que de vie et d'humanité. Ceci est ma plus grande enquête.
En 1965, quatre jeunes étudiants de Harvard se lancent à l'assaut du spectaculaire mont Huntington, décrit comme le joyau caché de l'Alaska et l'une des plus belles montagnes au monde. Leur objectif est de tenter ce qui paraissait jusqu'alors impossible car beaucoup trop dangereux : gravir une véritable grande paroi en Alaska. La Montagne de ma peur est le récit de cette ascension par l'un des quatre membres de l'expédition. Mais il raconte aussi comment une aventure merveilleuse peut soudainement basculer dans la tragédie et le désespoir par la disparition d'un de ses membres.
Paru en 1969, La Montagne de ma peur est le premier livre de David Roberts. Il s'y révèle un superbe écrivain, subtil et d'une honnêteté sans faille, qui tente de comprendre ce qui pousse des hommes à gravir des montagnes, parfois au péril de leur vie.
À PROPOS DE L'AUTEUR
David Roberts (1951-2021) est un écrivain et alpiniste américain originaire du Colorado. Il est l'un des très rares alpinistes de haut niveau à être considéré comme un grand écrivain - et inversement. Professeur de littérature à l'université, auteur d'exploits remarqués en montagne, il a eu une influence considérable sur la littérature de montagne. « La Montagne de ma peur » est considéré comme son meilleur livre.
Elevé dans un milieu non croyant, Daniel Tammet raconte sa conversion au christianisme à l'âge adulte. Quels épisodes de l'enfance, quelles rencontres, quels échanges ont été déterminants ? Peut-on réconcilier la foi et la raison ? Comment partager une expérience aussi indicible ?
Ces Fragments de paradis, portés par cette poésie et ces fulgurances qui sont la marque de Daniel Tammet, dessinent la spiritualité d'un homme du XXIe siècle. Récit lumineux sur la quête de sens, ce livre est sans doute le plus intime de l'auteur et touchera les croyants comme les non-croyants.
En France la forêt est un mythe national et ancestral. Jules César redoutait déjà « la Gaule hirsute », recouverte de forêts, peuplées certes de belles sylves et nymphes méliennes, mais aussi de barbares redoutables.
Conteur hors pair, Alain Baraton nous invite à nous promener en sa compagnie dans quelques-unes de plus belles forêts de France. Le jardinier en chef de Versailles a noué une passion particulière pour les arbres. Il a été l'un des premiers en France à alerter sur les dangers qui les menacent, comme lors de la Tempête de 1999 qui signa la mort du tulipier de Marie-Antoinette, suivie de celle de son chêne, terrassé par la canicule de 2003. Qui a oublié l'image de ce géant déraciné, gisant dans la cour du Grand Trianon devant une foule venue le saluer une dernière fois ?
Illustres ou obscurs, les arbres sont des témoins de notre histoire. Les forêts nous racontent notre mémoire collective, celle de Compiègne, dans laquelle fut signé l'armistice de 1918, abrite le chêne du roi Saint Louis. Elles nous parlent de nos peurs et de nos rêveries, grandes et petites, comme la mythique forêt de Brocéliande, ou encore la terrible forêt de Mercoire qui abrita la bête du Gévaudan. Elles réveillent nos souvenirs d'enfance, quand la forêt des contes, hostile, initiatrice, est aussi bienveillante, peuplée de féérie.Dans ce livre fourmillant d'anecdotes et de gai savoir, Alain Baraton nous parle aussi d'écologie heureuse et nous donne une bonne nouvelle : en France la forêt avance, elle a doublé sa superficie depuis 1850.
« En réaction à mes mots emplis d'amour, un frisson violent parcourt le corps de ma fille. À cinq ans, elle ne sait pas encore verbaliser ses émotions. Son corps exprime ce que ses mots ne parviennent à dire : que c'est injuste, qu'elle est inquiète et qu'elle a peur. Je viens de lui annoncer que son père est entré dans le coma - et qu'il ne se réveillera plus. »
À trente-huit ans passés, entourée d'une famille aimante et de nombreux amis, Noémie renvoie l'image du parfait bonheur, de la réussite et de l'insouciance. Mais soudain, le drame fait irruption : son mari meurt, en pleine fleur de l'âge, d'un cancer foudroyant.
Vivre après Marc est le récit poignant d'une épouse et d'une mère face à la maladie et la mort. Comment aider l'être aimé à affronter les souffrances, les soins quotidiens, les embûches du parcours médical et, à la fin, l'inéluctable ? Comment l'accompagner dans ses derniers instants ? Comment préparer ses jeunes enfants au décès de leur père ? Comment garder goût en la vie quand tout s'écroule, et réussir à vivre heureuse, après Marc ?
"Depuis la nuit des temps, la forêt nous a nourris et protégés. En retour, nous avons exploité ses moindres ressources, jusqu'à l'épuiser.
Aujourd'hui, dans un quotidien souvent anxiogène, nous ressentons plus que jamais le besoin de retrouver le lien qui nous unit à cet espace, pour nous ressourcer.
J'ai grandi à l'orée de deux forêts, dans les plaines feuillues des Yvelines et les massifs résineux de Haute-Savoie.
Deux lieux représentatifs de la manière dont les bois nous ont façonnés tout au long de notre histoire, et dont j'ai exploré le rôle, l'évolution, découvrant quelques mystères en chemin.
Lors de cette immersion, j'ai rencontré des forestiers, des historiens, des musiciens... et même un druide, qui m'ont raconté comment ils vivaient cet univers de branches, de feuilles, de terre et de ciel.
Cette promenade historique et sentimentale illustre comment la forêt continue de nous imprégner, de nous former en tant qu'êtres sensibles. Et de nous rappeler que, dans les bois plus qu'ailleurs, nous restons partie intégrante du grand monde naturel."
C'est le simple « récit-photo » d'un voyage dans les papiers du ghetto de Varsovie. La tentative pour porter, sur un corpus d'images inédites réunies clandestinement par Emanuel Ringelblum et ses camarades du groupe Oyneg Shabes entre 1939 et 1943, un premier regard.
Images inséparables d'une archive qui compte quelque trente-cinq mille pages de récits, de statistiques, de témoignages, de poèmes, de chansons populaires, de devoirs d'enfants dans les écoles clandestines ou de lettres jetées depuis les wagons à bestiaux en route vers Treblinka... Archive du désastre, mais aussi de la survie et d'une forme très particulière de l'espérance, dans un enclos où chacun était dos au mur et où très peu échappèrent à la mort.
Images de peu. Images éparses - comme tout ce qui constitue cette archive. Mais images à regarder chacune comme témoignage de la vie et de la mort quotidiennes dans le ghetto. Images sur lesquelles, jusque-là, on ne s'était pas penché. Elles reposent cependant la question du genre de savoir ou, même, du style que peut assumer, devant la nature éparse de tous ces documents, une écriture de l'histoire ouverte à l'inconsolante fragilité des images.
« Je reviens d'un rêve, comme on tombe de son lit, le visage marqué par le pli des événements.... » Ce rêve de toujours, pour Laure Gasparotto, c'est la vigne. Ne plus seulement goûter et analyser les crus, légendaires, oubliés, novateurs, ni même les raconter dans ses livres mais tenter l'aventure, à son tour, les mains dans la terre : devenir vigneronne.
Mère de deux enfants et récemment séparée de leur père, la narratrice décide de tout changer. Epaulée par quelques amis, elle quitte Paris et achète un terrain dans les terrasses du Larzac. Ainsi naît son domaine, Les Gentillières. Au coeur de ces vallées pierreuses et secrètes, où la terre et le ciel luttent et échangent, l'enthousiasme l'emporte. La nature se donne, les jeunes enfants courent et arrachent le raisin rougissant, c'est déjà l'excitation des premières vendanges... Le monde de la vigne, pétri de légendes et de savoir-faire ancestral, est aussi un commerce, où il faut « faire son vin », le nommer, dessiner l'étiquette, le laisser prendre, le faire découvrir. Une aventure totale, entre chais, tracteurs, sécateurs et grêles....
Car le métier est rude, obsédant et dangereux. La vigneronne est seule dans ses champs, isolée face aux raideurs de l'administration et dans un univers masculin. La vigne réclame, la vigne vampirise. Ce n'est pas un métier mais une vie...
Dans ce récit de métamorphoses, Laure Gasparotto se raconte au fil des jours. Elle a changé de vie, et chaque instant fut le laboratoire de recherche et développement personnel, coûteux, passionné. Et si finalement, ce n'est pas notre vie, mais nous-mêmes que nous devions réinventer ?
John Muir, naturaliste et biologiste américain (bien que né en Écosse) a entrepris plusieurs voyages de par le monde, pour découvrir les grands sites naturels encore mal étudiés à l'époque (fin du 19ème siècle).
Plusieurs de ses voyages le mènent en Alaska, où il découvre les glaciers. Il est fasciné par ses monstres, sur lesquels il s'aventure dessus, dedans, dessous.
L'histoire de Stickeen se déroule au cours d'une exploration d'un glacier : Stickeen est un jeune chien, en apparence assez banal, qui manifeste peu de caractère. Malgré l'opposition initiale de Muir, le propriétaire du chien l'emmène avec eux alors qu'a priori, le groupe se dirige vers les terres froides de l'Alaska.
Mais John Muir ne manque pas de remarquer que le petit animal semble plus futé qu'il en a l'air.
Un jour, Muir part à l'exploration d'un glacier, et le chien l'accompagne. Les deux protagonistes de l'histoire vont se retrouver bloqués sur le glacier face aux crevasses infranchissables, alors qu'il neige et que la nuit approche.
Ce petit livre est le récit par John Muir de cette aventure vécue (qui se termine bien !)
Un livre pour jeunes adolescents, et pour les adultes amoureux de la nature !
« Tsenek me regarde stupéfait. La foudre m'a frôlé, et il sait. L'orage est passé, mais le vent souffle encore sur la steppe illuminée par le retour du soleil. Un éclair a frappé. Tsenek sait ce que cela signifie. La désignation. La guérison.
La charge aussi. Et parfois le fardeau. »
Premier volet de la saga Shaman, La Quête est le récit d'un jeune Français parti s'initier au chamanisme en Mongolie. Une aventure spirituelle et amoureuse parsemée d'épreuves, à cheval entre deux mondes... pour que la flamme soit ravivée et le feu partagé.
L'auteur
Tigran est visité dès son enfance par des expériences extraordinaires. Rêves lucides, extases spontanées et clairaudience peuplent d'emblée ses jeunes années.
Touché par les arts sacrés comme par les plantes enseignantes, il étudie le chant classique et l'ethnomusicologie avant de publier ses premiers livres et de voyager de par le monde.
Après avoir oeuvré pendant vingt ans comme éditeur dans le champ de la nature et des spiritualités, il signe son retour aux plaisirs de la plume avec la saga Shaman.
« Absolument fascinant ! »
Amélie Nothomb
« Cette trilogie nous emmène là où la lumière brille. Magique ! »
Audrey Dana
« Un récit d'une exceptionnelle sincérité. »
Fabrice Midal
C'est l'adieu aux armes d'Arturo Pérez-Reverte, alors journaliste de guerre. L'écrivain, membre de l'Académie royale espagnole, livre dans Territoire comanche, publié en 1994, et traduit pour la première fois en France, son témoignage sur la guerre dans l'ex-Yougoslavie. À 41 ans, la liste est longue des conflits qu'il a déjà couverts, d'abord pour le journal Pueblo puis comme reporter de la chaîne de télévision TVE : Chypre, guerre des Malouines, Liban, Tchad, Libye, Mozambique, Angola, conflits en Érythrée, au Salvador au Nicaragua, Roumanie, première guerre du Golfe puis éclatement de la Yougoslavie. Arturo Pérez-Reverte, a, pendant vingt ans, sillonné une planète en feu, vu la mort de près et beaucoup fréquenté le territoire comanche. Dans le jargon du métier de reporter de guerre, « c'est l'endroit où l'instinct lui dit : arrête la voiture et fais demi-tour, écrit-il. L'endroit où les chemins sont déserts et les maisons des ruines calcinées ; où l'on dirait toujours que la nuit va tomber et où l'on avance en rasant les murs en direction des coups de feu qui retentissent au loin, attentif au bruit de ses pas sur le verre brisé. » Pour Reverte, le territoire comanche se trouvait dans cette Yougoslavie brisée par la guerre. C'est là qu'il a décidé d'en finir avec elle pour se consacrer à sa carrière d'écrivain. Pamphlet contre le journalisme spectacle, réflexion cruelle sur l'éthique de la presse, Arturo Pérez-Reverte dresse aussi une émouvante galerie de portraits du club très fermé des reporters de guerre, ses camarades. 75 d'entre eux périront durant le conflit dans l'ex-Yougoslavie.
« "Et si l'infiniment petit était plus riche que l'infiniment grand ?" me demande la chamane. "Après tout, ne s'agit-il pas de chercher ce qui est déjà au coeur, en soi plutôt qu'à l'extérieur ?"
Ce sont les derniers mots que prononce ce soir Otharjanat la guérisseuse, avant d'enfiler la coiffe rituelle que je viens de lui tendre. Puis elle commence à battre du tambour, prête à ouvrir la porte entre les mondes. »
Deuxième volet de la saga Shaman, La Vision est la poursuite d'une transmission qui se déploie au coeur d'un récit mystique et passionné ponctué d'obstacles, à la lisière de l'invisible... pour que la connaissance soit sauvegardée et sa portée révélée.
L'auteur
Tigran est visité dès son enfance par des expériences extraordinaires. Rêves lucides, extases spontanées et clairaudience peuplent d'emblée ses jeunes années.
Touché par les arts sacrés comme par les plantes enseignantes, il étudie le chant classique et l'ethnomusicologie avant de publier ses premiers livres et de voyager de par le monde.
Après avoir oeuvré pendant vingt ans comme éditeur dans le champ de la nature et des spiritualités, il signe son retour aux plaisirs de la plume avec la saga Shaman.
Préface de Laurent Huguelit
« Un chemin lumineux vers notre guide intérieur. »
Stéphane Allix
« Magnifique, clair et pur comme un cristal. »
Claire Barré
« Sensuel, intelligent, inspirant et lumineux. »
Aurélie Godefroy
Un conte initiatique à la croisée des mondes.
« Plusieurs mois sont passés depuis que j'ai appris qui tu étais vraiment. Tu es assoupie près de moi. Hilga. Ma jeune compagne de cette vie, qui nous a donné Seta. Toi qui es aussi mon maître dans l'au-delà, et me transmets les trésors de ton âme au coeur de la nuit.
Ta peau contre moi. Ta chair pleine de chaleur et tes cheveux défaits. Ta douceur et ton souffle. Ta fougue et ton abandon. La mère de notre fille, et, en mon esprit, la voix de l'au-delà. L'aimée en cette vie-ci, et la vénérable dans d'autres lieux. Unique et double à la fois. Mais toi, tu ne le sais pas... »
Troisième volet de la saga Shaman, L'Appel est l'accomplissement d'une quête ésotérique et charnelle au centre d'une passation de savoirs entre plusieurs dimensions... pour que la magie soit déployée et ses pouvoirs maîtrisés.
L'auteur
Tigran est visité dès son enfance par des expériences extraordinaires. Rêves lucides, extases spontanées et clairaudience peuplent d'emblée ses jeunes années.
Touché par les arts sacrés comme par les plantes enseignantes, il étudie le chant classique et l'ethnomusicologie avant de publier ses premiers livres et de voyager de par le monde.
Après avoir oeuvré pendant vingt ans comme éditeur dans le champ de la nature et des spiritualités, il signe son retour aux plaisirs de la plume avec la saga Shaman.
« Un véritable conte initiatique. »
Audrey Fella
« Une vraie transmission chamanique. »
Laurent Huguelit
« Un vibrant et magnifique voyage dans le monde des esprits. »
Jan Kounen
Minnie Dean est en Nouvelle-Zélande l'équivalent du croquemitaine, une héroïne de comptines qui fait peur aux enfants. Pour les adultes, elle a été, en 1896, l'unique femme condamnée à mort et pendue dans ce pays si éloigné de son Écosse natale. Elle était accusée d'avoir tué neuf enfants, que les mères, dans des situations précaires, mettaient en pension chez elle.
Minnie Dean était une nourrice, ce qu'on appelait une baby farmer.
Amaury Da Cunha, fasciné par ce personnage victorien, dont les larges jupes s'ébrouaient dans les paysages sauvages, arides ou luxuriants des antipodes, profite d'un séjour en Nouvelle-Zélande pour suivre ses traces, retrouver des documents d'époque, parler aux biographes, et observer la vivacité de son souvenir chez les habitants de l'île. Des coïncidences rythment son voyage, qui tissent le récit mystérieux d'une obsession nationale autant que personnelle. Tout le monde parle de Minnie, tout le monde a peur de Minnie, et personne cependant n'est totalement convaincu de sa culpabilité.
Amaury da Cunha est né à Paris en 1976. Écrivain et photographe, il a publié deux textes d'inspiration poétique (Fond de l'oeil et Histoire souterraine, aux éditions du Rouergue) et des livres de photographie. Il est également journaliste au service photo du Monde.