Women's prize for fiction 2020Un jour d'été 1596, dans la campagne anglaise, une petite fille tombe gravement malade. Son frère jumeau, Hamnet, part chercher de l'aide car aucun de leurs parents n'est à la maison...
Agnes, leur mère, n'est pourtant pas loin, en train de cueillir des herbes médicinales dans les champs alentour ; leur père est à Londres pour son travail ; tous deux inconscients de cette maladie, de cette ombre qui plane sur leur famille et menace de tout engloutir.
Porté par une écriture d'une beauté inouïe, ce nouveau roman de Maggie O'Farrell est la bouleversante histoire d'un frère et d'une soeur unis par un lien indéfectible, celle d'un couple atypique marqué par un deuil impossible. C'est aussi l'histoire d'une maladie " pestilentielle " qui se diffuse sur tout le continent. Mais c'est avant tout une magnifique histoire d'amour et le tendre portrait d'un petit garçon oublié par l'Histoire, qui inspira pourtant à son père, William Shakespeare, sa pièce la plus célèbre.
Livre de l'année 2020 Librairies Waterstones
Rentrée littéraire 2020.
1617, Vardø, au nord du cercle polaire, en Norvège. Maren Magnus-datter, vingt ans, regarde depuis le village la violente tempête qui s'abat sur la mer. Quarante pêcheurs, dont son frère et son père, gisent sur les rochers en contrebas, noyés. Ce sont les hommes de Vardø qui ont été ainsi décimés, et les femmes vont désormais devoir assurer seules leur survie. Trois ans plus tard, Absalom Cornet débarque d'Écosse. Cet homme sinistre y brûlait des sorcières. Il est accompagné de sa jeune épouse norvégienne, Ursa. Enivrée et terrifiée par l'autorité de son mari, elle se lie d'amitié avec Maren et découvre que les femmes peuvent être indépendantes. Absalom, lui, ne voit en Vardø qu'un endroit où Dieu n'a pas sa place, un endroit hanté par un puissant démon.Inspiré de faits réels, Les Graciées captive par sa prose, viscérale et immersive. Sous la plume de Kiran Millwood Hargrave, ce village de pêcheurs froid et boueux prend vie. " Les Graciées m'a coupé le souffle. Lorsque je l'ai terminé, j'ai pressé le livre contre moi, en espérant absorber un peu du talent de Kiran. " Tracy Chevalier, auteure de La Jeune Fille à la perle.
Après le succès d' Assez de bleu dans le ciel, Maggie O'Farrell revient avec un nouveau tour de force littéraire. Poétique, subtile, intense, une oeuvre à part qui nous parle tout à la fois de féminisme, de maternité, de violence, de peur et d'amour, portée par une construction vertigineuse. Une romancière à l'apogée de son talent.
Il y a ce cou, qui a manqué être étranglé par un violeur en Écosse.
Il y a ces poumons, qui ont cessé leur oeuvre quelques instants dans l'eau glacée.
Il y a ce ventre, meurtri par les traumatismes de l'accouchement...
Dix-sept instants.
Dix-sept petites morts.
Dix-sept résurrections.
Je suis, je suis, je suis.
I am, I am, I am.
Vit Nam, 1972.
Depuis leur refuge dans les montagnes, la petite Hng et sa grandmère Diu Lan regardent Hà Ni brûler sous le feu des bombardiers américains. Une semaine plus tard, Hng découvre les décombres qui ont remplacé sa maison : la guerre, l'ombre qui a emmené ses parents et ses oncles dans les forêts du Sud, vient de faire une entrée brutale dans sa vie.
Pourtant, malgré la destruction, le quotidien reprend son cours dans la capitale.
Des colonnes de fumée s'élèvent tous les soirs des abris de fortune, les éclats de rire des enfants résonnent et, peu à peu, les vétérans reviennent du front.
Mais, derrière la joie des retrouvailles, Hng entrevoit déjà les sombres souvenirs qui pourraient déchirer sa famille comme les souffrances déchirent sa patrie depuis des décennies...
Avec une justesse historique remarquable, Nguyn Phan Qu Mai nous offre un voyage poignant à travers un siècle d'histoire vietnamienne, de l'occupation française à la chute de Sài Gòn. Un hymne intime à la résilience des peuples ravagés par la guerre et la mort.
« UNE LETTRE D'AMOUR PUISSANTE ET IMPLACABLE DÉDIÉE AU VIÊT NAM. » - Publishers Weekly
Née en 1973 dans un petit village du nord Vit Nam, Nguyn Phan Qu Mai a connu les ravages de la guerre dès son plus jeune âge. Autrice et poétesse reconnue, elle a été lauréate des prix littéraires les plus prestigieux au Vit Nam. Pour que chantent les montagnes, son premier roman écrit en anglais, est un best-seller international déjà traduit en 15 langues. Il a été lauréat de nombreux prix dont le PEN Oakland/ Josephine Miles Literary Award et finaliste du Dayton Literary Peace Prize.
Avec un art de la construction vertigineux qui mêle les lieux, les époques et les voix, Maggie O'Farrell donne vie à une galerie de personnages complexes et livre la bouleversante radiographie d'un mariage, des forces qui le soudent aux pressions qui le menacent. Encensé par une presse unanime, un roman puissant, à la fois drôle et poignant.
Une maison au bout d'une piste, à des kilomètres de tout. Autour, rien que l'herbe verte, les trembles aux feuilles chargées de pluie et le ciel changeant du Donegal. Daniel Sullivan est linguiste, il s'en va donner un cours à l'université avant de prendre l'avion pour les États-Unis, son pays d'origine, pour se rendre à l'anniversaire de son père qu'il n'a pas vu depuis des années.
À ses côtés, dans la voiture qui le conduit à l'aéroport, sa femme Claudette et leurs deux enfants. C'est là, dans cette voiture, que Daniel apprend à la radio le décès de Nicola, son premier amour. Une cascade de souvenirs se déversent et une question : se pourrait-il qu'il soit responsable de sa mort ?
Le doute le ronge, implacable. Et une envie, deux en fait : découvrir la vérité sur Nicola ; revoir sa famille, son autre famille, ses deux grands enfants qu'il a abandonnés soudainement aux États-Unis dix ans plus tôt.
Mais comment dire tout cela à Claudette, cette ex-star de cinéma fantasque, passionnée, qui a choisi d'organiser sa propre disparition pour échapper au monde ? Comment lui révéler l'homme qu'il est véritablement ? Et que peut-il encore promettre, lui qui n'a jamais su que fuir ?
Si comme le veut le proverbe, assez de bleu dans le ciel promet une belle journée, alors chacun peut voyager sans crainte. Il y aura toujours l'amour pour les ramener à bon port...
Drôle et poignante, l'histoire d'une famille camerounaise émigrée à New York. Porté par une écriture à la fraîcheur et à l'énergie exceptionnelles, un roman plein de générosité, d'empathie et de chaleur sur le choc des cultures, les désenchantements de l'exil et les mirages de l'intégration. Un pur joyau, par une des nouvelles voix afropolitaines les plus excitantes du moment.
Aux États-Unis et au Cameroun, en 2007.
Nous sommes à l'automne 2007 à New York et Jende Jonga, un immigrant illégal d'origine camerounaise, est en passe de réaliser son rêve : après avoir été plongeur et chauffeur de taxis, il vient de décrocher un emploi de chauffeur pour Clark Edwards, riche banquier à la Lehman Brothers. Pour Jende, tout est désormais possible : il va enfin pouvoir offrir à Neni, son amoureuse, les études de pharmacienne dont elle rêve. Et surtout, pour les Jonga, le Graal est en vue : obtenir leur carte verte et devenir enfin des Américains.
Mais rien n'est simple au pays de l'American Dream. Entre Jende, loyal, discret, compétent, et son patron Clark, noyé dans le travail et les difficultés de la banque se noue une vraie complicité. Les deux familles se rapprochent, mais si les Jonga sont soudés malgré l'épée de Damoclès de l'expulsion, les Edwards sont en proie à de nombreux problèmes. Pour tous, l'interminable demande d'asile des Jonga et la menace d'éclatement de la bulle des subprimes vont remettre en question leurs certitudes...
Lauréate du PEN/Faulkner Award 2017
Sexe, mensonges et Martini... Bienvenue dans la villa Los Roques ! Après s'être soigneusement évités pendant cinquante ans, deux octogénaires, Lulu Davenport et Gerald Rutledge, se croisent au marché de Cala Marsopa, une petite ville de Majorque. Une rencontre explosive et... fatale. Autrefois, ils étaient pourtant fous amoureux l'un de l'autre. C'était en 1948. L'année de leur mariage et de leur divorce. Que leur est-il arrivé depuis qui justifie une telle hostilité ? À rebours de la chronologie, Peter Nichols déroule l'histoire de leur vie passée sous le soleil de la Méditerranée jusqu'à l'événement qui a bouleversé le cours de leur existence - un demi-siècle de désirs insatisfaits et de douloureux malentendus dans un décor caniculaire. On y rencontre la communauté joyeuse et dépravée de la villa Los Roques, petit hôtel tenu par l'envoûtante Lulu, autour de laquelle gravitent producteurs de cinéma, escrocs plus ou moins repentis et autres promoteurs immobiliers. Et on dénoue une autre histoire d'amour contrariée, celle des enfants de Lulu et Gerald. Parce qu'un simple quiproquo peut avoir des répercussions tragiques...
" Souviens-toi : ne rêve pas ta vie, vis tes rêves. " Depuis sa rue de Comanche Street, à Long Island, Katie Hanson fait partie de cette jeunesse qui regarde de loin le rêve américain. Alors qu'en 1972 commence son dix-huitième été, que les soirées rallongent, que les rues et la plage s'animent, elle a le sentiment que sa vie reste en suspens. Ses pensées sont ailleurs, tournées vers sa mère qui l'a abandonnée, et vers Luke qu'elle aime secrètement et qui revient, transformé, de deux ans au Vietnam. Entre les confidences de ses meilleures amies et les soirées au bar de l'hôtel Starlight où le jukebox entonne les classiques de l'époque, il y a pourtant de quoi la divertir. Mitch, vétéran à la jambe de bois qui noie son traumatisme dans l'alcool, y a élu domicile. Tous deux se lient d'amitié. Sous la chaleur écrasante et moite, le temps semble suspendu et propice à la réflexion sur la route à prendre, sur ceux qui nous entourent et que l'on va quitter. Avec toute sa fragilité et sa fantaisie, Katie porte à bout de bras ce roman poétique et émouvant qui évoque ces vieux Polaroïd aux couleurs défraîchies que l'on regarde avec nostalgie et tendresse.
Foisonnant, érudit, baroque, évoquant rien moins que Saul Bellow, Tom Wolfe ou Philip Roth, un roman tout en excès et en humour, qui s'attaque aux épineuses questions de l'identité et de la religion, avec en fond une critique grinçante de l'Amérique d'aujourd'hui. Couronnée par le prix Sapir, une oeuvre puissante, jubilatoire, mystique, un véritable morceau de bravoure littéraire.
Souvent, Andrew Cohen se dit qu'il est au zénith de sa vie. Séduisant professeur d'université, ce quinquagénaire fringant fascine ses élèves avec de piquants essais -
La critique de la culture ou la culture de la critique ? - et devrait bientôt obtenir la promotion qu'il espère tant. Il mène une vie épatante, entre réceptions chics dans son bel appartement de l'Upper West Side et vernissages dans les galeries de Manhattan ; il n'est que tendresse pour son ex-femme et leurs deux jolies filles et passe des soirées torrides avec Ann Lee, sa sublime maîtresse de vingt-cinq ans.
Mais...
C'est d'abord cette promotion qui lui échappe ; un gros malentendu avec son ex-femme ; les nuits avec Ann Lee qui se font trop sages ; cette soirée caritative décadente où tout l'écoeure soudain.
Et puis ces flashs dans sa tête, ces visions terrifiantes : violence, pillages, la destruction du Temple de Jérusalem, l'Holocauste.
Le professeur Cohen est en train de perdre pied.
Une révélation littéraire comme on en voit rarement. Épique, tendre, cruelle, traversant toute la deuxième moitié du xxe siècle, une oeuvre bouleversante qui, à travers le désir d'ascension d'une femme, interroge l'American Dream et rappelle les plus belles heures du grand roman américain.De son enfance dans un minuscule appartement du Queens d'après-guerre, fille unique d'un père camionneur idole du quartier, et d'une mère qui noyait sa mélancolie à grands coups de scotch, Eileen Tumulty a tiré un principe : toujours viser plus haut, ne jamais renoncer à sortir de sa condition.
Faire des études, décrocher un diplôme d'infirmière : Eileen s'accroche, s'endurcit. Tomber amoureuse, épouser Ed : Eileen s'envole, elle a de l'ambition pour deux. Donner naissance à un fils, trouver la maison de ses rêves, former une vraie famille : Eileen veut encore plus, encore mieux.
Et pourtant...
Les rêves ne sont-ils jamais que des rêves ?
Sentir la menace, redouter le pire, se révéler dans l'épreuve.
Et puis choisir de continuer à vivre, malgré tout.
Entre réalité et imaginaire, une rencontre littéraire bouleversante entre deux femmes en quête d'identité. Puisant dans la tradition des " I-Novels " japonais, un roman à tiroirs empreint de questionnements métaphysiques, mais aussi humanistes et écologiques, auquel se mêle une troublante réflexion sur le temps, le langage, la méditation et l'Histoire. Dans la lignée de Murakami, un bijou littéraire original, à la fois profond et plein d'humour, intime et universel.
Dans la lignée de Murakami, un bijou littéraire original, inspiré des " I-Novels " japonais, porté par une construction virtuose. Entre imaginaire et réalité, une oeuvre à la fois profonde et pleine d'humour, intime et universelle, assortie d'une formidable réflexion sur le temps et l'Histoire. Le sac en plastique avait échoué sur le sable de la baie Desolation, un de ces débris emportés par le tsunami. À l'intérieur, une vieille montre, des lettres jaunies et le journal d'une lycéenne, Nao. Une trouvaille pleine de secrets que Ruth tente de pénétrer avant de réaliser que les mots de la jeune fille lui sont destinés... Depuis un bar à hôtesses de Tokyo, Nao raconte des histoires : la sienne, ado déracinée, martyrisée par ses camarades ; celle de sa fascinante aïeule, nonne zen de cent quatre ans ; de son grand-oncle kamikaze, passionné de poésie ; de son père qui cherche sur le Net la recette du suicide parfait. Des instants de vie qu'elle veut confier avant de disparaître. Alors qu'elle redoute de lire la fin du journal, Ruth s'interroge : et si elle, romancière en mal d'inspiration, avait le pouvoir de réécrire le destin de Nao ? Serait-il possible alors d'unir le passé et le présent ? La terre et le ciel ?Prix ELLE des Lycéens 2014 Prix Yasnaya Polyana de Fiction étrangère 2015
Dans la lignée de La Vérité sur l'affaire Harry Quebert, un premier roman noir d'une grande finesse psychologique ; une réflexion grinçante sur la bonne société puritaine américaine, qui, sous la perfection de ses apparences, cache une obsession névrotique pour l'innocence de la jeunesse.
La communauté de Wrenton, dans le Maine, est sous le choc : le corps de Jenny Kennedy, reine de beauté de treize ans, vient d'être retrouvé à l'orée des bois, dans une chemise de nuit rose, un bouquet de fleurs à la main.
Le coupable ? Tous désignent un garçon simplet, fervent amateur de concours de miss.
Seule Virginia, la demi-soeur de la victime, récuse cet avis. Si elle détestait sa cadette presque autant qu'elle déteste la famille parfaite recomposée par son père, elle n'en connaissait pas moins les secrets troubles de la belle adolescente. Des secrets qui les unissaient malgré elles...
Pourquoi remuer le passé quand tout le monde semble s'accorder sur un coupable ? Pourquoi prendre le risque de souffrir, encore ?
Mais Virginia veut savoir. À tout prix. Quitte à révéler le vice sous la blancheur des façades à bardeaux blancs de ce village paisible. Quitte à pénétrer sur le terrain de chasse du plus terrible des prédateurs...
Rentrée littéraire 2020Aux frontières du thriller et de la satire sur le monde de l'art et ses excès, ce roman porté par une écriture à la fois subtile et brillante dresse aussi le portrait bouleversant d'une femme au bord du gouffre.
À la fin des années 1970, Eve Laing, jeune peintre talentueuse, débarque à New York avec la ferme intention de devenir la prochaine Andy Warhol. Débordante d'énergie, elle fréquente les soirées enfiévrées du Lower East Side et les concerts punk, découvre les drogues, les amitiés intenses et l'amour libre.
Des décennies plus tard, il ne reste plus grand-chose de cette folle liberté et de ce chaos créatif. À presque soixante ans, Eve s'ennuie dans sa belle maison londonienne auprès de son mari Kristof et de son petit-fils. Bien décidée à prouver au monde qu'elle est toujours une grande artiste, elle se lance dans son ultime chef-d'oeuvre, une peinture monumentale intitulée
Poison Florilegium.
Aidée par son nouvel assistant Luka, un jeune homme à la beauté troublante et au comportement presque trop parfait, Eve retrouve enfin l'exaltation du processus créatif et se sent revivre. Mais, de plus en plus obsédée par son travail, elle ne va pas tarder à perdre pied...
Will Gallows est un cow-boy orphelin de 14 ans, mi-humain mi-elfe, qui vit avec sa grand-mère dans la contrée de La Roche du Grand Ouest, peuplée de créatures fantastiques et secoué par d’innombrables tremblements de terre. Son père, sous-shérif de la ville d’Oretown, a été tué par un horrible troll à « ventre de serpents » appelé Noose Wormworx. Will décide de partir lui-même à la recherche de l’affreux bandit, une sarbacane et du poison pour seules armes. Car comme son père, Will refuse de devenir un meurtrier, et ramènera le bandit pour qu’il soit jugé !
Après La Mesure de la dérive, finaliste du prix du meilleur livre étranger et traduit en une dizaine de langues, Alexander Maksik nous revient avec un roman qui ébranle, porté par une psychologie fine et une écriture à fleur de peau. Aussi puissant que sincère, un morceau de bravoure sur ces élans d'amour, de rage et de liberté qui nous bousculent tous.
L'oiseau l'attaque violemment et la douleur lui perfore les poumons.
Le goudron s'infiltre dans chacun de ses pores et tétanise ses membres, jusqu'à l'étouffement.
Et l'extase le rend fou, l'électrise pour lui donner des ailes.
Quand il a rencontré Tess Wolff au cours d'un été pluvieux, Joe March a été saisi d'une violente transe amoureuse, un désir qui le dévore. Cette première déflagration sera suivie d'une seconde, encore plus forte : en ce même été, sa mère, son adorée, commet l'irréparable.
L'oiseau, c'est l'existence de Joe qui explose en mille morceaux.
Le goudron, c'est la peur qui l'engloutit.
Et l'extase, c'est cet élan vital, qui chaque jour va lui donner la force d'avancer...
Après En même temps, toute la terre et tout le ciel, le nouveau roman tant attendu de Ruth Ozeki, lauréat du prestigieux Women's Prize for Fiction. Puissante et lyrique, une oeuvre unique pour nous conter l'histoire poignante d'une mère et de son fils sur le point de perdre pied.
Il y a un an, la vie du jeune Benny basculait. Son père adoré trouvait la mort dans un accident.
Depuis, Benny et sa mère Annabelle souffrent du vide laissé par l'absence.
Depuis, Annabelle remplit névrotiquement la maison de tous les objets qu'elle peut trouver.
Depuis, Benny entend des voix.
Comment trouver la paix au milieu du chaos ? Comment s'ouvrir aux autres quand on est envahi par la solitude ?
Son refuge, Benny va le trouver à la bibliothèque. Un lieu propice au calme, à l'ordre et aux rencontres.
Il y aura cette jeune graffeuse et son malicieux furet, et ce SDF poète et philosophe.
Il y aura surtout un livre. Le livre qui va raconter sa vie à Benny, l'aider à entendre sa propre voix et à se reconnecter à sa mère. Pour que mère et fils retrouvent enfin le chemin de l'apaisement...
Baigné d'une sensualité solaire, " un roman d'une beauté à couper le souffle ", dixit The San Francisco Chronicle. L'histoire hypnotique d'une jeune émigrée libérienne qu'une extrême solitude et une faim dévorante amènent au bord du vertige. Une sublime variation sur la dignité humaine, dont l'héroïne nous hante encore longtemps après la dernière page. Jeune libérienne de 23 ans, Jacqueline échoue sur l'île de Santorin, terriblement seule et affamée. Pour survivre, elle fait les poubelles et masse les touristes qui bronzent sur la plage pour quelques euros. Le danger est partout : dans les rondes de police, l'intérêt d'une bande de proxénètes pour une jolie fille, les hallucinations causées par la faim. Et il est aussi dans la voix de sa mère résonnant en permanence dans sa tête, qui lui tient compagnie dans sa solitude mais convoque des souvenirs insoutenables. Qui est Jacqueline ? Qu'a-t-elle fui ? Que sont devenus sa mère, son père, sa soeur, son amant ? Rendue au bord de la folie par la faim, la chaleur et les traumatismes du passé qui la hantent, Jacqueline va faire une rencontre qui pourrait bien l'amener à confier enfin son histoire, et peut-être lui sauver la vie.
Quarante ans après, deux survivants du ghetto de Varsovie reviennent dans la ville où leur existence a basculé. Les souvenirs se réveillent, et avec eux les aveux, les secrets. Par l'auteur de Dernier refuge avant la nuit, lauréate du prix du Premier Roman étranger, une oeuvre hypnotique où l'amour et la sensualité éclairent un impossible et poignant retour en arrière.
Drapée dans un épais manteau, une toque de fourrure enfoncée sur la tête, elle regardait défiler les champs d'un blanc immaculé. Tiens, dit-elle en levant un doigt ganté, il y a un oiseau qui a oublié de partir vers le sud. Assis en face d'elle dans le compartiment clos, il fumait son tabac noir, une grosse écharpe autour du cou. Ses cheveux blancs ondulés encadraient son visage tels ceux d'un prophète. Comme les Juifs, remarqua-t-il, qui ne sont pas partis tant qu'ils le pouvaient. Il retira un brin de tabac collé sur sa langue. Après, c'était trop tard. Ils auraient dû écouter les oiseaux. Crois-tu qu'on a fait mieux ? demanda-t-elle. On a fait ce qu'on a pu, lui répondit-il.