Nicole Nolette
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Traverser Toronto : Récits urbains et culture matérielle de la traduction théâtrale
Nicole Nolette
- Les Presses de l'Université de Montréal
- Espace littéraire
- 19 Février 2024
- 9782760648777
Cet ouvrage offre un récit inédit de Toronto, ville d'art et de culture traversée par la diversité linguistique. Le contact entre les langues laisse des traces, des documents et des souvenirs, notamment dans le domaine du théâtre auquel l'autrice porte ici toute son attention. En se penchant sur la dynamique matérielle du « voisinage linguistique » qui anime le devant et le derrière de la scène théâtrale, elle décrit le virage médiatique que prend la traduction, de l'écriture sur papier aux surtitres projetés au-dessus du plateau. Elle donne ainsi la voix à John Van Burek, traducteur du joual et médiateur culturel, à Lina Chartrand, Marie-Lynn Hammond et Anne Nenarokoff-Van Burek, créatrices plurilingues, à Gunta Dreifelds et Nina Okens, surtitreuses, à Bobby Theodore, traducteur, ainsi qu'à Claude Guilmain et Tomson Highway, hommes de théâtre au carrefour des cultures et des technologies de la scène.
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Jouer la traduction : Théâtre et hétérolinguisme au Canada francophone
Nicole Nolette
- Les Presses de l'Université d'Ottawa
- 27 Mai 2015
- 9782760322752
Contrairement au théâtre québécois, où le bilinguisme est mis en scène de manière intermittente, celui qui provient de ses marges fait du bilinguisme une pratique courante. Les écrivains franco-canadiens - ceux de l'Ouest canadien, de l'Ontario et de l'Acadie - racontent et montent différentes histoires de diglossie et de bilinguisme et jouent le jeu de la littérature en y démultipliant la traduction dans la forme comme dans le contenu.
L' « hétérolinguisme » - c'est-à-dire l'inscription de la variabilité linguistique - de ces pièces de théâtre franco-canadiennes est le plus souvent compréhensible pour les lecteurs et les publics bilingues locaux. Néanmoins, la diffusion de telles pièces et, par ricochet, leur légitimation auprès des métropoles théâtrales canadiennes au fonctionnement surtout unilingue, auront à passer par des traductions en supplément à celles auxquelles leurs jeux bilingues leur permettent déjà de s'adonner. Il est possible que, pour atteindre la légitimation par les institutions dominantes grâce à la traduction, « les cultures de l'exiguïté sacrifient ce qu'elles possèdent de plus radicalement créateur1 », c'est-à-dire l'inscription du traduisible et l'hétérolinguisme ludique. De l'autre, parmi les traductions additionnelles qui découlent de ces processus de diffusion et de légitimation, la réinscription supplémentaire ou ludique du traduisible pourrait être tout aussi radicalement créatrice que son inscription première.
Une analyse percutante, actuelle, de la circulation, en traduction, de la production théâtrale de l'Ouest canadien francophone, de l'Ontario français et de l'Acadie, qui prend des allures de terrain de jeu pour le français et l'anglais. -
Tangence. No. 117, 2018
François Paré, Catherine Leclerc, Nicole Nolette, Ariane Brun del Re, Benoit Doyon-Gosselin, Maria Cristina Greco, Pam
- Tangence - Tangence
- 24 Octobre 2024
- 9782925015017
Le 1er octobre 2017, le Regroupement des éditeurs canadiens-français, organisme à but non lucratif représentant les intérêts des maisons d'édition francophones hors Québec, devenait le Regroupement des éditeurs franco-canadiens (RÉFC). Ce changement de nom est motivé par « l'usage de plus en plus répandu, depuis une dizaine d'années, de l'adjectif "franco-canadien" pour désigner les auteurs, les oeuvres et les éditeurs de l'Acadie, de l'Ontario et de l'Ouest du pays ». Le RÉFC emboîte ainsi le pas aux autres disciplines universitaires et sphères d'activité de la francophonie canadienne qui ont rejeté tant l'expression « francophonie hors Québec » que l'adjectif « canadien-français » pour désigner un ensemble franco-canadien excluant le Québec. En modifiant sa désignation officielle, le Regroupement des éditeurs canadiens-français, dont on peut dire que le nom était déjà anachronique au moment de sa création en 1989, ne fait qu'ajouter sa voix à ceux qui affirment depuis un quart de siècle l'existence d'une communauté francophone minoritaire solidaire.