Pour son numéro d'automne, l'équipe de 24 images nous présente 100 cinéastes qui, selon leur point de vue, renouvellent et font évoluer le cinéma d'aujourd'hui. Une liste qui ne se targue pas d'être exhaustive - et encore moins consensuelle! - mais qui souhaite plutôt attirer l'attention sur certains réalisateurs qui font du cinéma un art toujours vivant. Ainsi, cinéastes québécois et réalisateurs internationaux se côtoient dans une sélection incluant aussi bien les documentaristes que les cinéastes expérimentaux et d'animation. Des choix fait selon les affinités des collaborateurs de la revue avec les cinéastes afin de partager non seulement leur enthousiasme, mais aussi de susciter la réflexion et les débats.
Comme la lucarne qui interpelle notre oeil pour qu'il s'y accolle, ou telle une pleine lune que l'on fixerait avec fascination, l'illustration en couverture de ce numéro nous invite à découvrir les « 30 films à ne pas manquer cet automne ». Paru tout juste en amont du FNC, ce numéro spécial nous suggère de porter notre attention sur des oeuvres fortes, témoins de civilisations en déliquescence comme Only Lovers Left Alive (Jim Jarmusch), Histoire de ma mort (Albert Serra) ou encore Les rencontre d'après-minuit (Yann Gonzalez), Norte, la fin de l'histoire (Lav Diaz) et Le démantèlement (Sébastien Pilote). Cette parution compte aussi quelques pages consacrées au dernier Festival de Cannes ainsi qu'un DVD présentant Paysage sous les paupières, premier long métrage de Lucie Lambert.
En réponse à l'incertitude actuelle, la revue 24 images a décidé de concevoir en urgence ce numéro spécial consacré à ce qui nous manque depuis plusieurs mois: la possibilité de vivre une expérience collective du cinéma, dans les salles. Les voix de la revue ont ainsi laissé la place à celles de différentes personnalités du cinéma et de la littérature. Entre expériences de jeunesse inoubliables et rencontres marquantes, projections en solitaire et souvenirs de premières ou de festivals, éveils sexuels ou politiques, films fétiches et séances anarchiques, la diversité des témoignages témoigne d'un amour inconditionnel du cinéma et de la salle. En filigrane, quelques questionnements : « Mais que deviendrions-nous si le web devenait notre seule et unique porte d'accès aux films ? Ou, pour préciser les choses dans le contexte actuel : le cinéma en ligne est-il encore du cinéma ? » (Bruno Dequen) Retrouvez également des bandes dessinées de Jimmy Beaulieu, Catherine Ocelot et Julie Delporte. Michel Rabagliati signe l'illustration de la couverture.