24 images consacre au cinéaste américain David Lynch sa seconde livraison automnale. Artiste multidisciplinaire, et avec le succès populaire de Twin Peaks : The return, un des rares cinéastes à encore relever le défi de rassembler critique, cinéphile et grand public, Lynch est un touche-à-tout. Le premier article du dossier présente d'ailleurs son travail d'artiste visuel. Puis, avec de multiples et divers angles d'approches, les collaborateurs de ce dossier spécial abordent la filmographie du cinéaste, de ses premiers courts-métrages à Inland Empire, son dernier film avant le retour de Twin Peaks en 2017, en passant par The Elephant Man, Dune, Blue Velvet, Lost Highway et Mulholland Drive. Se définissant comme un « constructeur de mondes », il est certes un créateur hors-norme probablement le plus célèbre des cinéastes narratifs d'avant-garde selon Dennis Lim. Ses films sont loin d'avoir épuisé leurs mystères, malgré l'abondance d'écrits qu'ils ont suscités et susciteront encore.
24 images explore l'influence du cinéma populaire des années 1980 sur les films d'aujourd'hui dans son numéro d'août-octobre Années 1980 - Laboratoire d'un cinéma populaire. L'objectif est de réévaluer cette période cinématographique singulière reconnue entre autres pour son obsession envers les évolutions technologiques ou la suprématie des synthétiseurs dans ses bandes-son. Il s'agit aussi de tenter de définir l'essence de cette décennie qui, comme le dit Julien Fonfrède responsable du dossier, « alternaient sans complexe le sublime et le grotesque », le divertissement et l'émotion. De plus, deux nouvelles chroniques s'ajoutent, l'une sur les séries où il est question de The Handmaid's Tale adaptée du roman de Margaret Atwood et l'autre sur les liens entre cinéma, jeux vidéos et projets interactifs qui se penche sur le projet de réalité virtuelle d'Alejandro González Iñárritu et le jeu vidéo This War of Mine. Le DVD qui accompagne chaque édition propose cette fois-ci trois films de la cinéaste américaine Jennifer Reeder.
Dirigé par Robert Daudelin, le numéro estival de la revue 24 images propose une incursion dans la musique et la conception sonore ! Au programme, Sébastien Pilote (réalisateur) et Philippe Breault (compositeur) reviennent sur leur expérience de création et de collaboration sur La disparition des lucioles et Maria Chapdelaine, puis Atom Egoyan (cinéaste) et Mychael Danna (compositeur) partagent leur amour commun pour la musique ancienne. Lisez aussi des entretiens avec Robert Marcel Lepage (compositeur), Sylvain Bellemare (ingénieur du son, concepteur sonore), Catherine Van Der Donckt (preneuse de son, conceptrice sonore) et Gabriel Thibodeau (pianiste, compositeur pour films muets) et des textes sur l'évolution des liens entre musique classique et cinéma, l'histoire du thérémine et la musique des mélodrames. De plus, l'équipe de 24 images vous a concocté un index de 40 musiques originales à découvrir des années 1920 à aujourd'hui et 18 portraits de compositeurs d'époques et d'approches diverses.
Le numéro d'hiver de la revue 24 images propose un dossier sur les mises en scène du pouvoir. À l'aune de la transition qui s'opère chez les États-uniens, le dossier amorce la réflexion quant aux fonctions et aux dérives de la représentation du pouvoir. Au moment où, un peu partout, on déboulonne les statues, plusieurs filmographies dont celles de Denys Arcand, Nanni Moretti, Alexandre Sokourov et Olivier Stone passent sous le regard des collaborateurs et collaboratrices. Ce regard ouvre sur les problématiques qui sont les nôtres, mais cherche aussi à retracer l'évolution de la figure du pouvoir, partant des images d'archive réinterprétées par le montage jusqu'aux horizons incertains des mèmes et autres outils numériques issus d'une culture Internet en effervescence. Retrouvez-y entre autres un long entretien avec Denys Arcand sur les hommes politiques dans ses films. L'index qui accompagne le dossier propose, lui, 80 films sortis entre 1933 et 2020. (source : 24 images)
L'édition printanière de la revue 24 images explore sous des angles multiples la figure du huis clos au cinéma dans un dossier étoffé piloté par Samy Benammar et Carlos Solano. Voyez comment l'enfermement, souvent abordé au point de vue de l'isolement et de la détresse ces derniers mois, peut aussi être à l'origine de nouveaux regards et rapports au monde. De la satire sociale surréaliste chez Buñuel aux témoignages intimes de la guerre en Syrie, des voyages fantastiques à l'intérieur du corps aux pièces closes comme lieux de réflexion révolutionnaire, de la maison hantée aux mélodrames familiaux ou encore le huis clos comme outil de création, de Chantal Akerman à Carol Nguyen ou Robert Morin, réfléchissez aux diverses formes que prend le cloisonnement. Le numéro comprend plusieurs entretiens, un avec Carol Nguyen, un avec Robert Morin et un avec Gabrielle Stemmer. Le dossier est accompagné d'un index de 50 films.
« À qui s'adressent les films pour enfants ? » C'est l'une des questions que pose Alexandre Fontaine Rousseau dans l'introduction de ce numéro printanier de la revue 24 images consacré au cinéma jeunesse. « Un dossier qui peut sembler surprenant de prime abord. [..] Pourtant, une évidence s'impose. Même le plus exigeant des cinéphiles n'a pas découvert le cinéma avec Alain Resnais ! Des dessins animés aux films burlesques, en passant par les récits d'aventure et les innombrables péripéties animalières, le cinéma pour enfants a, de tout temps, été la porte d'entrée vers le 7e Art. [...] » (Bruno Dequen) Le dossier propose aussi plusieurs bandes dessinées. Et comme d'habitude, l'équipe de la revue vous propose son index de films à voir ou revoir. Ici, 50 films jeunesse pour (re)plonger en enfance. En dehors du dossier thématique, lisez les chroniques habituelles sur les séries télé et les liens entre cinéma et jeu vidéo, ainsi que plusieurs commentaires critiques de films récemment sortis.
En solidarité avec le peuple ukrainien dont le territoire, en septembre 2022, est toujours le théâtre d'un conflit armé avec la Russie, l'équipe de 24 images propose un dossier sur le cinéma ukrainien depuis la révolution de Maïdan (2014). « Quelle que soit leur orientation, les centaines de films produits dans la dernière décennie - un record absolu - ont beaucoup à nous apprendre sur les réalités d'une nation toujours en grande partie méconnue, bien que décidée à sortir de l'ombre de son passé soviétique pour afficher à la fois son universalité et sa différence. Abondant et diversifié, le cinéma ukrainien contemporain impressionne également par sa rapidité de réaction à des événements très peu reculés dans le temps. » (Elijah Baron, extrait de l'Introduction) Le numéro propose entre autres un entretien avec la scénariste Natalka Vorojbyt, un avec la réalisatrice Oksana Karpovych et une liste de 10 films ukrainiens incontournables.