Selon la rédaction de 24 images, l'année cinéma 2016 est celle des figures de résistance. Première figure : celle d'Ines, la businesswoman sauvée par l'amour paternel dans le fabuleux film de Maren Ade Toni Erdmann, dont le chignon blond orne la couverture de la revue. Deuxième figure : celle du réalisateur Andrzej Wajda, âme créative de la Pologne, qui a tiré sa révérence en octobre dernier après soixante-dix ans de carrière. Troisièmes figures : ceux que Philippe Gajan nomme « les nouveaux alchimistes du cinéma québécois », de jeunes réalisateurs qui refusent ou réinventent les contraintes de la fiction narrative. Quatrième figure : la radicalisation politique extrême, vue par Bertrand Bonello ou Simon Lavoie et Mathieu Denis. Cinquième figure : celle du documentariste belge Pierre-Yves Vandeweerd. Sans parler de toutes les découvertes offertes par le septième art au sein des festivals de l'année... du cinéma toujours engagé, dans l'histoire, dans la société, dans l'émotion, dans la forme.
24 images consacre au cinéaste américain David Lynch sa seconde livraison automnale. Artiste multidisciplinaire, et avec le succès populaire de Twin Peaks : The return, un des rares cinéastes à encore relever le défi de rassembler critique, cinéphile et grand public, Lynch est un touche-à-tout. Le premier article du dossier présente d'ailleurs son travail d'artiste visuel. Puis, avec de multiples et divers angles d'approches, les collaborateurs de ce dossier spécial abordent la filmographie du cinéaste, de ses premiers courts-métrages à Inland Empire, son dernier film avant le retour de Twin Peaks en 2017, en passant par The Elephant Man, Dune, Blue Velvet, Lost Highway et Mulholland Drive. Se définissant comme un « constructeur de mondes », il est certes un créateur hors-norme probablement le plus célèbre des cinéastes narratifs d'avant-garde selon Dennis Lim. Ses films sont loin d'avoir épuisé leurs mystères, malgré l'abondance d'écrits qu'ils ont suscités et susciteront encore.
24 images explore l'influence du cinéma populaire des années 1980 sur les films d'aujourd'hui dans son numéro d'août-octobre Années 1980 - Laboratoire d'un cinéma populaire. L'objectif est de réévaluer cette période cinématographique singulière reconnue entre autres pour son obsession envers les évolutions technologiques ou la suprématie des synthétiseurs dans ses bandes-son. Il s'agit aussi de tenter de définir l'essence de cette décennie qui, comme le dit Julien Fonfrède responsable du dossier, « alternaient sans complexe le sublime et le grotesque », le divertissement et l'émotion. De plus, deux nouvelles chroniques s'ajoutent, l'une sur les séries où il est question de The Handmaid's Tale adaptée du roman de Margaret Atwood et l'autre sur les liens entre cinéma, jeux vidéos et projets interactifs qui se penche sur le projet de réalité virtuelle d'Alejandro González Iñárritu et le jeu vidéo This War of Mine. Le DVD qui accompagne chaque édition propose cette fois-ci trois films de la cinéaste américaine Jennifer Reeder.
C'est au cinéma des années 2010 que la revue 24 images consacre le dossier thématique de son numéro d'hiver. Dans cette rétrospective, il est question de la place de plus en plus grande du numérique, d'un bilan de 10 ans de festivals, de la mutation du cinéma d'animation, d'un retour en force de l'interstellaire, de la nouvelle scène indépendante torontoise, de cinéma chinois et de cinéma de genre. Pour ce numéro, plutôt qu'un index de films incontournables, les collaborateurs et collaboratrices vous proposent quatre avenues, soit la décennie vue par 10 cinéastes, les découvertes, les plans subjectivement mémorables et les fulgurances, soit 27 films étonnants, testaments, imprévisibles ou qui auront su marquer l'époque. Aussi au sommaire, des points de vue sur The Twentieth Century de Matthew Rankin, The Irishman de Martin Scorsese, Antigone de Sophie Deraspe, The Lighthouse de Robert Eggers et Wilcox de Denis Côté, entre autres.
La revue 24 images vous invite cet automne à un « voyage aux confins de la fiction et du documentaire ». Jouer avec les codes du documentaire et de la fiction, c'est sans équivoque tendre vers un effet de réalisme, la recherche d'une certaine authenticité, peu importe le point de vue que l'on adopte. À travers la fiction, le documentaire tente d'atteindre « une certaine vérité de l'expérience vécue ». À travers le documentaire, la fiction nous amène à réfléchir à notre lecture des images, entre autres. Le dossier, étoffé, est complété par un index de 40 films voguant entre fiction et documentaire. Ensuite, les « Chemins de traverse » proposent un regard sur la série Westworld, un détour par le court-métrage en réalité virtuelle, puis par l'univers de Kira Mouratova. Enfin, les collaborateur.trice.s de la revue donnent leur point de vue sur plusieurs sorties récentes dont Happy Hour et BlacKkKlansman.
« Auteurs vampirisés par le cinéma, films obsédés par la littérature, cinéastes/écrivains, écrivains/cinéastes, ce ne sont que quelques pistes abordées dans ce numéro... » En effet, le numéro d'hiver de la revue 24 images propose un dossier aux multiples angles et prises de vues, sur les affinités entre le cinéma et la littérature, loin d'une simple compilation de cas de figure d'adaptations plus ou moins heureuses. De l'influence de la littérature sur les cinéastes et vice-versa, aux auteurs jugés inadaptables ou trop adaptés, les collaborateurs et collaboratrices de 24 images donnent à réfléchir et présentent du même pas un index de 40 adaptations à (re)découvrir. Retrouvez aussi au sommaire, la série Sharp Objects, le jeu vidéo The Sexy Brutale dérivé du même concept que Le jour de la marmotte, une recension de Décadrages de Robert Lévesque et plusieurs commentaires critiques de films récemment sortis.
La revue 24 images propose cet été un numéro consacré aux nouveaux territoires du cinéma québécois. Entre les positions irréconciliables de ceux qui disent (à tort) que le cinéma québécois n'est qu'une succession de drames déclinés dans une palette grise et froide et les (trop ?) enthousiastes qui clament la vitalité de notre septième art à l'international, ce numéro prend du recul pour explorer quelle image du Québec et du cinéma certains films proposent aujourd'hui. Loin de l'idée d'affirmer encore un « renouveau », force est d'admettre que le paysage cinématographique a en effet changé. Documentaire, fiction, expérimental, animation, long ou court, explorez diverses facettes du cinéma québécois. Réfléchissez sur la place des femmes dans l'industrie, le rapport au territoire, les enjeux de la création autochtone ou ceux de la distribution. Le dossier est complété par un index de 65 films à voir, parus entre 2012 et 2019.
Sujet sulfureux s'il en est un, le numéro automnal de la revue 24 images s'intéresse à la sexualité au grand écran. « On pourrait croire qu'avec le temps [...] le sexe à l'écran ne ferait plus autant frémir. Mais force est de constater que filmer frontalement les actes sexuels n'est pas devenu chose plus facile. [...] Qui peut filmer quoi (ou qui), et comment ? [...] S'il y a [...] un endroit où la sexualité peut être problématique, dérangeante, déviante, c'est bien au cinéma, là où elle peut prendre par ailleurs la forme d'un territoire commun, de partage et d'amour. » Le numéro offre un parcours diversifié à travers plusieurs époques, passant du cinéma grand public à la pornographie aux séries télé, de l'avant-garde à l'autofiction. Lisez un entretien avec Steve Koltai, propriétaire du Cinéma L'Amour, un avec Karl Lemieux et un avec Bree Mills, réalisatrice de pornographie inclusive. Le dossier thématique est complété par un index de 80 films à voir ou revoir.